Jack White, Radio France le 29 mars 2018
Alors que son dernier et très expérimental album « Boarding House Reach » est sorti le 23 mars, Jack White a donné, le jeudi 29 mars, un concert privé dans les murs de Radio France pour les auditeurs de France Inter.
C’est dans le studio 104 de la Maison Ronde et devant très exactement 816 personnes que Jack White a donné, ce que Michka Assayas, l’animateur de l’émission « Very Good Trip », présente comme « le seul concert que donne Jack White en Europe pour la promotion de son album ». Mais on croit savoir que la veille il s’est produit dans un pub londonien…
Après avoir assisté au concert privé acoustique, dans le cadre de la même émission mais dans le studio 105 (plus petit), des Queens of the Stone Age, en août dernier, on ne s’attendait pas ça. Et quelle surprise … On n’avait pas pris nos bouchons d’oreilles. Erreur. Jack White et ses quatre musiciens étaient bel et bien présents. Et ils l’ont fait savoir en faisant du bruit, beaucoup de bruit. A commencer par une entrée sur scène sur des riffs saturés.
En pleine période de promo, Jack White a mis à l’honneur son dernier opus, interprétant cinq extraits de » Boarding House Reach ». A commencer par la très rock « Over and over and over » avec son phrasé pas très chanté puis « Corporation » et ses nombreux riffs et cris. Ce deuxième titre a été enregistré et pressé en live par les équipes de Radio France qui ont offert à l’artiste le vinyle de sa prestation.
Vêtu d’une veste de cuir bleue, sous laquelle il ne porte que du noir, assortie à sa guitare qu’il manie avec brio, et le visage à moitié dissimulé par ses cheveux, Jack White apparait quelque peu timide. Le bleu domine. D’ailleurs tout le show sera baigné de lumière bleue.
Jack White joue aussi l’expérimental « Ice Station Zebra », tirée de son dernier opus, avec ses quelques passages blues et jazzy et une voix vocodée. Pendant « Why walk a dog » Jack White descend dans le public et joue au deuxième rang avec un enfant. Il jouera aussi « Respect Commander ».
Jack White n’a pas un, ni deux mais bien trois micros pour lui tout seul, qu’il utilise selon l’effet qu’il veut obtenir sur sa voix.
Jack White interprète également des chansons de ses précédents albums. « Freedom at 21 », mais aussi la presque balade « Blunderbuss », « Sixtine Saltines », ou encore « Hypocritical kiss », titre sur lequel il chante d’avantage. Pour « Love Interruption il prend une guitare acoustique blanche et livre un très beau moment de blues. Il joue également le fort et puissant instrumental « High Ball Stepper », tiré de son deuxième album ,avant de terminer par « Lazaretto » titre éponyme de son deuxième opus qui fera lever tout me monde avec de telles vibrations de guitares ressenties jusqu’au plus profond de nos corps.
Aucune reprise donc de The White Stripes pour ce show emmené par Jack White malgré un petit doigt cassé. Il sera en concert à l’Olympia les 3 et 4 juillet prochains (complet) ainsi que dans quelques festivals français et européens cet été (à Beauregard le 6 juillet, à Rock Werchter en Belgique le 7 juillet, aux Nuits de Fourvière le 8 juillet et à Nos Alive à Lisbonne le 14 juillet).
Si nous vous proposons un article sans photo, c’est tout simplement que Jack White a demandé à ce que personne ne filme, ne photographie ou n’enregistre sa prestation. Une demande respectée au moins dans le parterre de la salle.
Pour réécouter le concert : https://www.franceinter.fr/emissions/les-concerts-d-inter/les-concerts-d-inter-29-mars-2018