La Maroquinerie – 02/03/2016 : des salles gosses pas apaises
Précédés d’une réputation sulfureuse, la nouvelle sensation du rock anglais déboule à La Maroquinerie dans le cadre des [PIAS] nites, après avoir joué la veille dans le studio 105 de la Maison de la Radio.
La première partie, Fews, délivre une bonne prestation ; c’est carré, assez répétitif et hypnotique, de la reverb au niveau des guitares et des voix. Bref, agréable, même si le chanteur est quelque peu emprunté pour raconter des anecdotes entre les morceaux.
La salle est pleine, le concert affiche complet.
Le public est hétérogène, depuis les jeunes attirés par la rumeur jusqu’aux quadragénaires à la recherche de sensations fortes alimentées par le côté provoc’ et transgressif des jeunes anglais.
Fat White Family démarre le concert avec « Tinfoil Deathstar », morceau de son dernier album « Songs for our mothers » sorti fin janvier de cette année.
La formation est composée de 2 guitaristes, un bassiste nouvellement arrivé, un clavier, un batteur et le chanteur Lias Saoudi, charismatique front-man qui achève de se mettre en conditions en absorbant le reste d’une bouteille de vin rouge.
Au bout de 2 chansons, Lias Saoudi est torse nu, bientôt rejoint par le batteur et le bassiste.
La fosse se met à onduler joyeusement sur le single « Whitest boy on the beach » ; la légende veut que le groupe a écrit ce morceau lors d’un séjour à Barcelone … et on comprend aisément que ces blancs-becs puissent être les plus blancos sur la plage (même si le clip se déroule sous une météo typiquement british !).
Les chansons des 2 albums du groupe s’enchainent, mélange de rock psyché et de trance initiatique, dans un déluge de nappes de guitare+clavier aux grooves appuyés.
On retrouve les influences revendiquées de cette bande de sales gosses sur « I Am Mark E Smith ».
Il est d’ailleurs étonnant de constater que Fat White Family a signé sur le label Fat Possum Records, qui nous a plutôt habitués à des albums de vieux bluesmen américains.
Quelques groupies essayent d’attirer l’attention de Lias sur le côté de la scène.
Les bières et autres alcools arrivent régulièrement sur scène ; le groupe reste concentré jusqu’au dernier morceau « Bomb Disneyland ».
Il n’y aura pas de rappel.
Set un peu court, qui nous laisse finalement sur notre faim. Je suis néanmoins curieux d’anecdotes sur l’after-show qui se déroulait aux Bains …