The Melvins à l’Alhambra, Paris le 2 octobre
L’Alhambra affiche complet pour le retour des inclassables Melvins à Paris. La soirée débute par la prestation de ShitKid, deux jeunes femmes qui jouent des morceaux lo-fi (basse, boite à rythmes, un peu de guitare et chant). L’une des particularités du set est que les suédoises prennent plaisir à régler les micros à différentes hauteurs, jusqu’à se retrouver agenouillées ou allongées sur le dos sur scène.
The Melvins déboulent sur la petite scène de l’Alhambra et le ton est donné : ça va être lourd et sourd. En effet, la particularité du groupe est que les deux membres originaux du groupe (fondé au début des années 80), le batteur Dale Crover et le guitariste Buzz Osborne (vous le connaissez probablement, il est vêtu d’une combinaison du genre « ordre du temple solaire » et arbore une coupe de cheveux que l’on croirait empruntée à un caniche) sont accompagnés par deux bassistes, en l’occurrence Steven McDonald de Redd Kross et Jeff Pinkus des Butthole Surfers.
Les 4 musiciens alternent au chant sur des morceaux dont le tempo est généralement assez lent. On sent bien le mix des influences heavy metal, punk, power-pop, psychédélique et hardcore, le tout à la sauce Seattle, ce qui lui donne une saveur très particulière et authentique.
Comme la plupart des groupes qui se sont construits sur la route, c’est sur scène qu’ils sont les meilleurs, même si certains morceaux ont tendance à s’éterniser un peu. Ce soir, les Melvins délivrent un set de bonne facture et les fans jubilent.
Pas de rappel, mais les girls de ShitKid viennent jouer un dernier morceau avant de s’éclipser pour aller célébrer l’anniversaire de la demoiselle.
Chronique : Stépahne Toutlouyan