Carbon Airways @ Casino de Paris, le 5 juin 2014
Carbon Airways était au Nouveau Casino de Paris le 5 juin 2014. Engus et Eléonore Fernese, respectivement 17 et 18 ans, sont des petits génies de l’électro en passe de devenir des grands. Ils n’ont sorti pour le moment que des EP et le mois de juin annonce leur premier album.
Pendant que la salle se remplit tranquillement, YA-OURT nous fait en première partie du… yaourt. Il fait tout à la voix et on a passé un très bon moment. Carbon Airways sont accueillis par un public très hétéroclite ; c’est vraiment sympa à voir. C’est à Engus de commencer à rapper sur la première chanson. Eléonore chante en alternance. Ces deux musiciens de formation sont vraiment complémentaires. Ils ont baigné dans la musique depuis qu’ils sont tous petits, ce qui peut expliquer leur talent.
Ils s’éclatent sur scène tout en restant professionnels, et le plaisir se ressent. C’est quand ils entament le fameux Black Sun que la folie s’empare du Nouveau Casino et qu’une vague d’énergie submerge la salle venant du public et de la scène. La jeune femme a une voix particulièrement sombre sur ce morceau. Pendant la plupart des chansons quand elle ne chante pas ou ne joue pas de la musique, elle danse de long en large sur la scène plus attirée quand même par le côté où se trouve son frère. Carbon Airways, c’est deux musiciens dynamiques qui n’ont rien à envier aux meilleurs au niveau musical avec une électro sombre, pêchue et trash.
Pendant la chanson When My Eyes Get Low, le jeu de lumière bleue et la fumée de la scène rend la chanteuse floue comme un effet spécial un peu merveilleux quand elle dit qu’elle lit son avenir. Cette chanson est envoûtante et on a du mal à s’en séparer après le concert. Ils joueront ensuite Razor Edge et You Walk Away ; l’ambiance s’amplifie dans la salle et c’est de plus en plus intense.
Sur un « C’est le dernier ! On lâche tout ! Putain ! » lancé par Engus, ils reviennent après un rappel et rentrent en osmose avec le public pour monter très haut dans les étages du plaisir. Ils feront le lendemain le Zénith en première partie des Shaka Ponk.
Chronique : Beatrice Le Leu / Photos : Jean-Philippe Schaller