Little Barrie aiment les petites salles parisiennes et investissaient ainsi le Point Éphémère ce mercredi 9 septembre. Le trio anglais, emmené par le très talentueux Barrie Cadogan, a offert son style de jeu simple mais ô combien efficace, pour présenter leur dernier album Shadow.
Il fait chaud. Il est tard. Le public fidèle des Little Barrie n’a pourtant pas l’air de s’en soucier. Barrie Cadogan (guitare, chant), Virgil Howe (batterie) et Lewis Wharton (basse) arrivent sur scène à 21H45 et effectuent les derniers réglages. Barrie n’affiche pas sa classe habituelle : il a troqué la chemise grand col et veste en cuir contre un sweat gris inscrit « Miami Beach ». Shocking ! Heureusement la mèche et les bottes demeurent. Virgil apparait toujours aussi souriant avec son look de Dartagnan et Lewis, toujours aussi impassible, a lâché les cheveux longs.
Avec une guitare électrique (bleue, blanche ou rouge), une basse et une batterie, Little Barrie éclatent son public avec du rock pur et dur : des rythmes différents, des solos électriques jouissifs et des mélodies entrainantes. À tout moment, le petit Barrie revêt son costume de Guitar Hero. Le leadsinger n’a pas une grande voix, mais sait absolument tout faire avec sa guitare : il en extrait tant de sons et la manie dans tous les sens. Les titres du groupe sont illustrés par l’écran en toile de fond, avec des images de routes qui sillonnent des paysages, d’autres très psyché et colorées, et d’autres images des Little Barrie lors de live ou lors de la vie des tournées.
Les morceaux défilent à toute allure. C’est Virgile qui échange avec le public, s’essaie au français et amuse la galerie. Le Point Éphémère, composé autant d’hommes que de femmes, de trentenaires et plus, a besoin de quelques morceaux avant de vraiment se mettre dans le bain et de se lâcher. Plusieurs extraits du dernier album Shadow sont joués, comme Bonneville, Fuzzbomb et Pauline. Ça commence a s’emballer sur l’un des solos magiques de Barrie. Lewis gratte sa basse et s’offre quelques moments de complicité avec le guitariste, tandis que Virgil s’excite sur la batterie, toujours avec le big smile et les cheveux aux vents. Barrie en profite alors pour garder tout le monde sous pression en faisant taper des mains et chanter le public sur l’éternel New Diamond Love.
Little Barrie concluent le set au bout d’1H15 avec l’un des standards du groupe, Love You. Les têtes remuent et un petit pogo survient au pied du groupe. Ovation pour ce groupe si sympa et puissant qui détient une formule imparable : le rock, juste du rock et seulement du rock.
Chronique : Romain Hemelka / Photos : Matthieu Ernout