Pour présenter sur scène son dernier album éponyme, le duo anglais Blood Red Shoes avait choisi La Gaîté Lyrique. Première date d’une longue tournée européenne, Steven Ansell (à la batterie) et Laura-Mary Carter (à la guitare) ont offert mercredi soir un set impeccable et survolté, bien qu’un peu court, qui a conquis le public parisien.
Il faut dire que la première partie a très bien chauffé le public ! Slaves : deux jeunes gars, style premiers de la classe en apparence. Mais dès qu’ils attaquent leurs instruments (guitare et batterie), c’est un tout autre univers. On revient au bon vieux temps du punk ! Les morceaux sont courts, saccadés, efficaces et, bien-sûr, accompagnés de textes délicats ! Pour leur première scène française, ils ont fait mouche ! A suivre de près…
C’est donc auprès d’un public dans les starting-blocks que le duo anglais lance son set avec Welcome Home, premier morceau instrumental de leur dernier album. L’ambiance est posée, la ligne du show sera énergique !
Si Laura-Mary semble timide et se contente de quelques mots, Steven intervient régulièrement. Quelques commentaires, des ‘Merci beaucoup Paris’ et une tentative de ‘comment ça va Paris ?’ viennent ponctuer le concert dans ce lieu qu’il qualifiera de trop beau pour Blood Red Shoes ! C’est vrai que leur musique est puissante, brute, sans fioriture : un ‘garage rock’ efficace et survolté. Les riffs puissants de Laura-Mary et la rythmique de Steven envahissent la salle et c’est plutôt bien réussi.
Tous les albums du duo sont représentés sur scène. La part belle est donnée, logiquement, à Blood Red Shoes ainsi qu’à leur deuxième album Fire like this. Le public se déchaine d’ailleurs avec plus de conviction sur les morceaux des anciens albums que sur ceux du nouveau.
Et les Blood Red Shoes ne s’y trompent pas, mélangeant les chansons pour ne pas faire retomber l’ambiance. Ils terminent la première partie de leur set avec Je me perds qui déchaîne la foule !
Un court rappel et le show se termine avec Red River. Le public est conquis mais quelques réflexions sur la courte durée du concert fusent. Ce fut le seul bémol de cette soirée.
Petite pensée émue pour le jeune homme qui se sera époumoné tout le concert à leur réclamer It’s getting boring by the Sea (que l’on retrouve sur la BO de Scott Pilgrim vs. The World), en vain !
Les caméras d’Arte étaient présentes pour retransmettre le show organisé par Radical Production en direct, que vous pouvez regarder ici petits veinards !
Chronique : Agnès Chirouze – Photos : Carsten Wilde