Black Legends, le musical, spectacle musical à l’affiche du théâtre le 13ème Art, à Paris, jusqu’au 28 janvier 2024, éblouit. Ce spectacle revisite l’histoire américaine sous le prisme de la musique noire américaine.
On est presque soufflé après avoir vu Black Legends le musical tant ce spectacle nous met une claque. Créé par Valery Rodriguez et mené par une talentueuse troupe de chanteurs, musiciens et danseurs, ce spectacle qui dure plus de 2 heures, revisite, via 37 tableaux, l’histoire des États-Unis grâce à la musique noire américaine. Un parti pris fort et saisissant.
Le spectacle démarre par une scène surprenante et puissante, aux temps de l’esclavage. Le bruit des chaînes, très fort, est bouleversant. Black Legends commence avec des chansons moins connues du grand public avant de laisser place, plus tard, lorsque l’histoire avance, à de plus grands tubes. Little Richard, Ray Charles, Aretha Franklin, The Supremes, James Brown, Otis Redding, Michael Jackson et The Jackson 5, ou encore Prince, Stevie Wonder, Mary J. Blige, 2Pac, Marvin Gaye et Beyoncé, sont autant d’artistes auxquels le spectacle rend hommage. On adore reprendre leurs tubes avec la troupe.
De l’esclavage à la ségrégation, en passant par le Ku Klux Klan, le discours de Martin Luther King, les émeutes de Los Angeles en 1991 ou encore l’élection de Barack Obama, Black Legends passe en revue de nombreux pans de l’histoire noire américaine, grâce à l’utilisation de nombreuses chansons.
La mise en scène est très moderne, notamment pour Shake de Otis Reding avec un combat de boxe, ou avec l’utilisation comme décor de cet échafaudage où jouent les musiciens. Les jeux de lumière sont impressionnants pour They don’t care about us de Michael Jackson dont la chorégraphie est inspirée du clip et de ce qu’il avait prévu de faire dans sa tournée This is it. Quant à Could it be Magic, la chanson est interprétée par un homme qui incarne Diana Ross.
Mais Black Legends c’est aussi de l’humour, beaucoup de paillettes dans les tenues et une boule à facettes. Ce qui apporte aussi de la légèreté et de la joie, dans ce spectacle au sujet très sérieux.
Crédit photo : Nicolas Friess