The Get Up Kids, Paris La Maroquinerie le 20 mai 2019
On se motive pour aller au concert un lundi soir parce que c’est la Maroquinerie qui reçoit et qu’il s’agit de The Get Up Kids, un groupe qui n’a pas tourné dans nos contrées depuis un bail.
Le public est composé de quarantenaires qui viennent découvrir en live les morceaux du dernier album « Problems » sorti au printemps, et (ré)entendre les titres qui les ont enchantés lors de la sortie de l’incontournable « Something to Write Home About » en 1999.
La première partie est assurée par Muncie girls, groupe indie originaire du sud de l’Angleterre. Composé de 2 filles (chant/guitare + basse) et de 2 garçons (guitare + batterie), ça rappelle quelques bons représentants du Seattle de l’époque grunge. Pour info, leur dernier album « Fixed ideals » sorti en 2018 a récolté un 5-étoiles de la part du NME …
Les lumières s’éteignent, la sono diffuse « Bad boys, bad boys, whatcha gonna do when they come for you ? », la formation entre sur scène sur le morceau « Satellite » du nouvel album, démarré sur des accords aux sonorités folk et qui déroule ensuite des guitares saturées et une mélodie entêtante.
Composé des membres originels Matthew Pryor (chant/guitare), Jim Suptic (guitare/choeurs) au look de bucheron canadien, Rob Pope (basse) avec sa mèche à la Bryan Adams et Ryan Pope (batterie), rejoints depuis 1999 par James Dewees (claviers/chant), The Get Up Kids est originaire de Kansas City (difficile à situer sur une carte des Etats-Unis, non ?) et a connu son heure de gloire à la fin des années 90, avant de faire une pause de 3 ans et de repartir de plus belle à partir de 2008.
C’est ensuite « I’m a Loner Dottie, a Rebel » tiré de l’album référence « Something to Write Home About », duquel sont tirés l’écrasante majorité des titres ce soir. Le style développé par The Get Up Kids a été qualifié de emo : je ne sais pas très bien comment l’analyser, toujours est-il que les morceaux s’appuient sur des guitares rock’n’roll sans être saturées, un chant et des mélodies qui font parfois penser aux chicagoans Smashing Pumpkins de la grande époque, et des claviers qui rehaussent le tout.
Les morceaux sont tirés des 8 albums studio (+ un album live) du groupe, sortis pendant leur (presque) 20 ans de carrière. Pour le rappel, le batteur cède son siège au claviers pour 2 morceaux, parce qu’il s’est blessé (pas tout compris aux circonstances …) et ne peut tenir sur les titres rapides/physiques ; ils enchaînent 5 chansons de « Something to Write Home About » augmentées d’une reprise des Replacements (bon choix !). The Get Up Kids quittent la scène après un set de haute facture, visiblement surpris de l’accueil enthousiaste du public et promettant de revenir très prochainement !
Chronique : Stéphane Toutlouyan / Photos : Dominik Warlop