Dream Theater au Palais des Congrès, Paris le 6 mars 2016
Dream Theater a investi la prestigieuse salle du Palais des Congrès à Paris le temps de deux soirées pour présenter son opéra rock The Astonishing. S’agissant de la deuxième représentation, la salle n’affiche pas tout à fait complet. Confortablement installé sur les sièges, le public s’est montré très attentif tout au long des 2h15 et semble avoir été conquis par ce nouveau projet pour le moins ambitieux. La grande scène a été habillée de plusieurs écrans géants, permettant ainsi aux spectateurs de plonger dans l’univers de cet opera rock. Un petit encart, distribué à l’ensemble des spectateurs, nous présente un rapide résumé de l’histoire, ainsi que le tracklisting complet de la soirée. Place au spectacle !
Peu après 18h (l’horaire a été avancé pour la séance du dimanche) les lumières baissent. Après une courte introduction présentée par une voix off, le groupe prend place pour interprêter Dystopian Ouverture, contenant des airs que nous retrouveront tout au long de la première partie. James La Brie fait son entrée sur Gift Of Music, l’un des morceaux les plus accessibles de l’œuvre. Les animations se succèdent, nous en mettant plein les yeux, sans oublier les jeux de lumières de grande qualité. James LaBrie se retire souvent pour laisser place au groupe qui se montre au top de sa forme. Mike Mangini, virtuose de la batterie, n’hésite pas à se mettre en retrait pour servir la musique, mais semble tout de même prendre plaisir derrière ses nombreux fûts.
S’agissant d’un show millimétré car les images et les jeux de lumières sont calées sur la musique, la soirée ne laisse pas place à aucune improvisation. James LaBrie salue tout de même le public par un simple « Bonsoir Paris. Sur Chosen, John Petrucci s’approche de James LaBrie, motivant ce dernier à se surpasser et démontrant par la même occasion leur complicité. John Petrucci nous offre l’un de ses plus beaux solos sur A New Beginning. Le groupe s’offre un petit entracte après une première partie d’une durée de près de 1h30.
Dream Theater entame la deuxième partie, moins longue mais pas moins intense musicalement. Les titres sont plus sombres et plus agressifs que sur la première partie. Les animations avec les personnages étant moins nombreuses, notre attention est davantage portée sur les musiciens. Le morceaux sont entrecoupés de silences, afin que le groupe puisse entamer les titres en simultané avec les animations. Arrivant sur la fin du spectacle, James LaBrie et John Petrucci Our New World demandent au public de se lever. Le titre The Astonishing fait office de rappel, une idée qui est venue au groupe au cours de la tournée pour ne pas frustrer davantage les fans, qui pour la plupart pensaient avoir droit à quelques morceaux additionnels issus de la carrière du combo.
Nous avons beaucoup apprécié cette expérience unique que de voir The Astonishing interprêté d’une traite dans de telles conditions. Le public semble satisfait et applaudit longuement. Le groupe aura prouvé avoir plus d’une corde à son arc et d’être encore capable de surprendre après tant d’années dans le show business. A n’en pas douter, The Astonishing fera partie de nos coups de cœurs en 2016.
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Carsten Wilde (wilde.fr)