Toto, Olympia Paris le 29 janvier 2016
20 ans que Toto n’avait pas foulé les planches de l’Olympia ! Alors que le groupe était de passage au Zénith en mai dernier suite à la sortie de XIV, son dernier album en date, nous étions particulièrement intéressés de revivre l’expérience dans le cadre plus intimiste de la salle de l’Olympia. Toto a donc, dans une salle plein à craquer, donné un show de très grande qualité, en modifiant au passage la setlist pour surprendre les spectateurs ayant également assisté au récent passage du combo dans la capitale. A n’en pas douter, ce concert fera partie de nos favoris cette année.
Le départ est donné peu après 9h. A l’issue d’une courte intro, le rideau tombe sur les premières notes de Running Out The Time, extrait du nouvel album. Dès ce premier morceau, le son est de grande qualité. Les premiers titres s’enchainent dans le même ordre qu’au Zénith, dont le tube planétaire Hold The Line. La température dans la fosse grimpe rapidement.
A la basse, nous apercevons Leland Sklar, plus connu pour avoir joué aux côtés de Phil Collins et avoir remplacé Mike Porcaro au sein de Toto en 2007. Le retour de David Hungate, leur bassiste d’origine, l’année dernière, n’aura donc été que de courte durée. Première surprise de la soirée, le retour de Georgy Porgy dans la setlist, puisque nous n’y avions pas eu droit depuis 2011 à Paris.
Le groupe est au top. Le fait de se retrouver dans une ambiance plus intimiste qu’à l’accoutumée y contribuant certainement. Avant l’interprétation de Great Expectations en hommage à Paris, Steve Lukather en profite pour nous lancer un « We Love You Paris ». Ce n’est pas sans raison que deux de leurs live ont été enregistrés et filmés à Paris (1990 & 2007). Issu du nouvel album, ce titre est un vrai petit bijou et l’un des morceaux les plus progressifs de la soirée.
Le morceau Bend est une autre surprise que nous réserve Toto. Chantée par Steve Porcaro, cette balade est passée inaperçue, car elle est parue en bonus sur leur dernier album. Nous prenons toujours autant plaisir à entendre Pamela. Ayant eu plusieurs chanteurs à son actif, ce morceau a été enregistré par Joseph Williams, de retour depuis 2010 et à mon sens, l’une des meilleures voix au sein de Toto. Il s’agit du fils de John Williams, compositeur de nombreuses musiques de films (Star Wars, Indiana Jones, Harry Potter…) !
Considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de son temps, nous attendons que Steve Lukather nous offre son long solo magique habituel. Pas de Little Wing, auquel nous avons eu droit en mai dernier, mais une reprise de Bridge Of Sighs de Robin Trower, lui aussi un grand fan de Jimi Hendrix. Accompagné uniquement par la basse et la batterie, il s’agit de l’un des moments forts de la soirée. Without Your Love profite de la participation active du public.
Le dernier quart du concert est une succession de tubes, entrecoupé du récent single Orphan, qui fait déjà partie des morceaux favoris des fans. Africa, qui clôt la soirée en beauté, est la dernière occasion au percussionniste Lenny Castro de briller grâce à un beau solo. Il a accompagné le groupe Toto sur scène à ses débuts. Alors que nous sortions un peu déçu du récent passage au Zénith en mai dernier, cette soirée restera gravée dans nos mémoires.
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Carsten Wilde (wilde.fr)