Dream Theater: The Astonishing (2016)
A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore tout à fait mit un terme à la découverte de The Astonishing, l’opéra rock de Dream Theater paru le 29 janvier. A quelques jours du passage de Dream Theater au Palais des Congrès à Paris pour deux soirées consécutives, je vais tout de même vous donner mes impressions. Au moment où paraissaient les premières interviews du groupe précédant la sortie de l’album, les médias n’avaient eu droits qu’à l’écoute de 9 titres sur 34, maintenant le suspense jusqu’au jour de la sortie officielle.
Fan absolu d’opéras rock ou album concepts en tout genre, je devais jeter mon dévolu sur cet album qui m’a permis de me réconcilier avec ce groupe dont j’avais perdu la trace depuis Scenes From A Memory, sorti en 1999. Sous forme de double album, The Astonishing comporte pas moins de 34 titres qui s’enchaînent pendant près de 2h10. Composé entièrement par John Petrucci et Jordan Rudess, cet album concept raconte une histoire de type science-fiction fantaisiste, rappelant vaguement les univers de Star Wars et le Seigneur des Anneaux.
Défini comme un album opéra rock, l’œuvre en utilise les codes avec un morceau instrumental reprenant les principaux thèmes que l’on retrouve tout au long de l’écoute. A la différence d’Ayreon, projet d’Arjen Lucassen composé de nombreux guest stars de renom, James LaBrie interprète seul les 8 personnages en donnant à chacun d’eux un caractère propre. Fortement critiqué ces dernières années, sa prestance vocale marque l’une des réussites de cet album. L’autre grande surprise est Jordan Rudess, dont le clavier domine tout au long du disque et donne à cet album un côté plus mélodique et soft. En rupture avec les précédents albums, The Astonishing représente un vrai risque et démontre bien que le groupe ne reste pas sur ses acquis. Musicalement, cet album est la poursuite de ce qui avait été entamé avec Scenes From A Memory en 1999 et 6 Degrees Of Inner Turbulence trois ans plus tard.
Malgré quelques longueurs, et ce principalement en deuxième partie, The Astonishing révèle de grands moments musicaux procurant des sensations à chaque nouvelle écoute et reste très accessible musicalement, même si l’album recèle de nombreux détails et réserve de nouvelles surprises à chaque écoute. Alors si je n’ai qu’un conseil à vous donner, munissez-vous de votre casque et « Close your eyes and begin to relax. Take a deep breath, and let it out slowly… » (propos qui ouvrent l’album-concept Scenes From A Memory). A l’occasion de sa venue à Paris ce week-end, Dream Theater interprétera l’album dans son intégralité sans rappels. De quoi décevoir ses fans… et d’en gagner de nouveaux !
Morceaux à écouter : The Gift Of Music, Brother, Can You Hear Me, The X Aspect, The Astonishing