Status Quo, Palais des Sports, Paris le 26 mars 2014
Fin 2012, les membres originaux de Status Quo annonçaient une tournée unique sans présenter d’actualité particulière. Même si le groupe est également en tournée dans sa formation actuelle, avec un passage au Hellfest en juin prochain, nous ne pouvions en aucun cas louper cette date au Palais des Sports afin de fêter les 50 ans de carrière de Status Quo.
Mon premier souvenir musical remonte à l’année 1985 avec le passage de Status Quo en direct à la télé à l’occasion de l’ouverture du Live Aid. Il s’agissait justement de la dernière apparition scénique d’Alan Lancaster dans Status Quo, groupe qu’il forma en 1962 avec son pote Francis Rossi. John Coghlan (batterie) avait quitté le groupe en 1981. Particulièrement populaire avec le titre In The Army Now dans les années 80, de nombreux fans ne jurent que par cette formation d’origine qui avait sévi dans les années 70. Il était donc à prévoir que la setlist s’en retrouverait modifié avec cette reformation. Status Quo a justement interprété la quasi-totalité de son album légendaire live, enregistré à Glasgow en 1976, année dont Francis Rossi ne se souvenait plus lors du concert.
Peu avant 9h, le public composé de nombreux sexagénaires, commence à s’impatienter et se met debout dans la salle du Palais des Sports. Alors que la salle ne comporte que des places assises, il sera difficile de rester à assis face à l’énergie déployée sur scène. Après la même annonce que sur l’album Live! le rideau tombe. On devine les quatre musiciens dans le brouillard crée par les spots. Status Quo entame les premières notes de Junior’s Wailing, chanté par Alan Lancaster. Il assurera le chant sur les morceaux qui suivent, Backwater et Just Take Me et Is There A Better Way. Le public n’attend pas pour occuper l’espace devant la scène au grand dam des vigiles. Le son est clair et audible dès le début du concert.
En observant le jeu de scène, il est indéniable que le duo formé par Francis Rossi et Rick Parfitt est inséparable, étant donné qu’ils portent l’héritage de Status Quo depuis la nuit des temps. Ils essaieront à plusieurs reprises de se rapprocher d’Alan Lancaster, qui reste de marbre pendant la majeure partie du concert, plus concentré sur le jeu de John Coghlan. Ce dernier assure parfaitement ses parties, alors qu’il est resté inactif ces dernières années.
Tour à tour, les trois guitaristes se partageront le micro, Rick Parfitt prouvant sur Rain qu’il est le plus rock des trois. De plus, il n’hésite pas à se rapprocher du public. Le concert redouble en énergie avant les rappels avec Down Down et la reprise de Roadhouse Blues des Doors, qui se voit accompagné d’un jouer d’harmonica.
Pour les rappels, Status Quo offre son tube Caroline, que nous aurions finalement préféré entendre en début de concert, tant ce morceau de rock’n’roll est efficace. Le groupe nous quitte avec Bye Bye Johnny, une reprise de Chuck Berry, après 90 minutes. Au vu des réactions, le public aurait préféré que la soirée se prolonge. On en aurait presque oublié que Status Quo n’a pas joué Rockin’ All Over The World. On espère en tout cas qu’il le fera encore longtemps !
Chronique : Thorsten Wollek – Photos : NSOPhoto
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