Alan Parsons : LiveSpan (2013)
Fondé en 1976 par Alan Parsons et Eric Woolfson, récemment décédé, Alan Parsons Project s’est fait mondialement connaitre avec le tube Eye In The Sky en 1982. Quand Eric Woolfson décide de quitter le projet à la fin des années 80, APP fait moins parler de lui. Depuis les années 90, Alan Parsons sort régulièrement des albums et donne des concerts sous son nom avec de nouveaux musiciens.
Particulièrement populaire en Allemagne, Alan Parsons a enregistré Livespan en mars dernier à Stuttgart. Dès le premier morceau, I Robot, un instrumental rarement interprété en live, la qualité parfaite du son surprend. Le chanteur P.J. Olsson rentre en scène sur Damned If I Do. Sa voix est proche de celle de Colin Blunstone, qui a également chanté au sein de APP. Alan Parsons reprend avec la très commerciale balade Don’t Answer Me, sur lequel les choeurs sont particulièrement maitrisés. Breakdown enchaîne directement sur The Raven, tiré de leur œuvre Tales And Mystery Of Imagination. Le très funk I Wouldn’ Want To Be Like You est toujours aussi plaisant à écouter.
Comme l’explique Alan Parsons en personne, leurs fans sont particulièrement attachés à l’album The Turn Of A Friendly Card, dont l’intégralité d’une face est interprétée ici. Sur La Sagrada Familia, l’attachement d’Eric Woolfson aux comédies musicales se détecte principalement sur ces morceaux. En approchant la fin de ce double album, Alan Parsons offre quelques pépites, dont la suite Sirius/Eye In The Sky, suivi de l’émouvante balade Old And Wise. Sur Games People Play, saxophone et guitare saisissent convenablement l’occasion d’un dernier solo sur une rythmique disco.
Alors que la sortie du nouvel album live de Alan Parsons est passé inaperçu, nous tenions absolument à vous le présenter. Alors que APP a sorti un live en 2004 (Live In Madrid), on lui préfère Livespan car il propose un magnifique tour d’horizon de la carrière de APP avec des interprétations présentées avec une superbe qualité de son. Le prix d’achat élevé de l’album est largement rentabilisé car il est peu probable que vous en restiez à une écoute unique.
Chronique : Thorsten Wollek