Metronomy @ Palais des Sports, Paris le 1 novembre 2014
Le groupe de pop électro Metronomy nous aura tout particulièrement gâtés cette année. Pas moins de quatre visites à Paris ! Après avoir fait salle comble au Zénith, le groupe s’attaque au Palais des Sports. De retour de leur tournée américaine, Metronomy nous présente un set un brin remanié, tout en gardant la mise en scène des précédentes dates. Une soirée qui aura tout de même mis un peu de temps à démarrer côte public. Un concert que nous aimerions avoir vu se prolonger plus, tant nous avons pris plaisir en compagnie de ce groupe en passe de devenir le chouchou du public parisien.
Tour à tour, les musiciens, arborés de magnifiques costumes blancs, prennent place derrière leurs instruments. On retrouve Joseph Mount, leader du groupe et multi-intrumentaliste, majoritairement assis derrière son clavier sur le devant de la scène, probablement un clin d’œil à Rick Davis, qui occupa la même place sur scène au sein du groupe Supertramp. Les trois premiers titres s’enchainent sans interruption sur un rythme effréné, parmi eux l’entrainant Love Letters, chanson titre du nouvel album.
Metronomy nous présente majoritairement des titres issus des albums The English Riviera et Love Letters. A l’écoute des morceaux qui défilent, on prend conscience de la machine à tubes que représente Metronomy. La mélancolie et les nostalgies présents dans leurs nouveaux morceaux montrent une autre facette de Metronomy. De nombreux rythmes sont de type off-beat, principale caractéristique de leur musique.
Le morceau suivant, Everything Goes My Way, est chanté par la batteuse du groupe, Anna Prior. Les basses puissantes font vibrer la salle sur I’m Aquarius, l’un de leurs meilleurs morceaux à ce jour. Sur ce titre, ainsi que le suivant, Reservoir, les membres du groupe prennent tous place derrière les claviers, qui clignotent de plusieurs couleurs.
Au fur et à mesure que le concert défile, les personnes aux places assises se décident finalement de se lever pour danser. Les magnifiques effets de lumières, grâce aux trois boules à facettes placées au-dessus de la scène, contribuent à cet effet. Après des morceaux de type électro, le groupe nous présente ses titres plus pop, She Wants, Side 2 et Corinne, et nous prouve qu’il a plusieurs cordes à son arc musicalement parlant. Les musiciens, multi-instrumentalistes, changent régulièrement d’instrument, alternant en entre cœurs, percussions, guitare et clavier, ce qui donne une certaine dynamique sur scène.
Le bassiste, Olugbenga Adelekan, n’hésite pas à solliciter le public à maintes reprises, plus enclin à se laisser bercer par la musique que d’exprimer son enthousiasme.Sur le dernier tiers du concert, le groupe mêle des compositions des différents albums, démontrant la diversité musicale et l’évolution dont a fait preuve le groupe en peu de temps. L’instrumental Boy Racers se démarque par son groove, permettant à la section rythmique de briller de mille feux. Month Of Sundays, est incontestablement un hommage aux Beatles.
Après s’être retiré quelques minutes, les musiciens prennent de nouveau place sur scène sous les applaudissements du public conquis. Metronomy attaque le rappel avec Love Underlined, titre qui convient tout à fait pour démarrer un concert en raison de sa montée en puissance. Metronomy se lâche une dernière sur You Could Easily Have Me. Pendant près d’1h30, Metronomy a fait vibrer la salle du Palais du Sport. Alors qu’une très large partie de la salle était assise, Metronomy a su créer l’ambiance nécessaire dans la salle. Le public, visiblement hautement satisfait de la prestation fournie, quitte la salle le sourire au bout des lèvres, même si le concert s’est révélé un brin trop court.
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Andreas Krueger