Calogero @ Bercy, Paris le 22 novembre 2014
Après un petit virage symphonique, une tournée dans le cadre de son projet Circus et la composition de l’intégralité d’un album pour Florent Pagny, nous étions impatients de retrouver Calogero sur la scène de Bercy dans une formation rock. Voilà 6 ans qu’il n’avait pas mis les pieds sur la scène de Bercy ! Pendant 2 heures, Calogero a enchainé tube sur tube, sans oublier de nous présenter quelques extraits tirés de son nouvel album Les Feux d’Artifice. Calogero prouve encore une fois qu’il est tout autant à l’aise devant 16 000 personnes que devant une petite audience. Une soirée sans fausses notes !
Peu après 9 heures les lumières s’éteignent. Un grand écran mobile, affichant une enceinte, fait son apparition. A l’arrière, un grand écran blanc, fait ressortir l’allure de Calogero avec sa basse en contre-jour, pour faire référence à la pochette de son nouvel album. C’est d’ailleurs par le morceau qui ouvre l’album, Fidèle, que le concert démarre. Le groupe est disposé sur une structure à plusieurs étages, tout en haut de laquelle est placé le piano, qui servira à Calogero à plusieurs reprises. Portant un grand soin aux décors, six petits écrans bougent au bon vouloir des techniciens, ce qui donne du mouvement sur scène. Simple mais efficace.
Il ne faut pas attendre le 3ème morceau pour voir toute la salle debout. Après une suite composée de Pomme C, La bourgeoisie des sensations et Prendre racine, Calogero introduit son titre Conduire en Angleterre, dédié aux gauchers, un sujet qui le concerne directement. « Pas facile d’être gaucher, tout comme c’est le cas pour notre président », explique Calogero. Il finit la chanson sur un genou, en position pour se faire anoblir, en référence à la royauté anglaise. Deux autres nouveaux morceaux suivent dans la foulée, Avant toi, dédié à son amour, et son nouveau single Le Portrait. J’ai le droit aussi et l’Eclipse, tous deux également de nouveaux titres, auraient tout aussi bien pu être remplacés par Tien an men et Le saut de l’ange, grands absents de cette soirée.
Calogero s’approprie magnifiquement Le soldat tiré du nouvel album de Florent Pagny. Normal, il en est le compositeur ! Ce morceau étant dédié aux soldats ayant combattus durant la Première guerre mondiale, de nombreuses médailles font leur apparition sur les écrans. Calogero prend place derrière son piano pour interpréter le triste morceau Valser encore. Alors que la salle est plongée dans le silence, Calogero est interrompu pendant le morceau en raison d’un fou rire suite au cri d’une fan après avoir chanté « Dans le lit j’ai de la place pour deux ».
Le concert prend réellement son envol avec le titre Elle me manque déjà, sur lequel Calogero quitte sa basse à la fin du morceau pour improviser sur le clavier. La tension monte d’un cran et la soirée atteint son apothéose avec Aussi Libre que Moi, Face à la mer et En Apesanteur. Le public en redemande. Juste avant les rappels, Calogero nous offre Un jour au mauvais endroit, son dernier gros succès sur lequel le public crie sa colère contre le double meurtre qui eut lieu à Echirolles en gueulant « plus jamais ça ».
Calogero revient seul sur scène pour interpréter Si Seulement je pouvais lui manquer à la guitare. C’est là un des moments magiques du concert. Yalla et la chanson titre du nouvel album, Les feux d’artifice, marquent la fin d’une soirée, dont on se souviendra toujours, même si elle est éphémère.
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Olivier Gestin (http://intothepit.overblog.com/)