Chonique du concert de Fidlar, Le Trabendo Paris le 28 août 2019
C’est la fin du mois d’Août, les vacanciers préparent leur rentrée et les californiens de FIDLAR viennent faire monter la température (comme si c’était nécessaire !) et présenter leur nouvel album « Almost free » sorti en début d’année, pour un Trabendo qui affiche complet.
La première partie est assurée par les londoniens Bad Nerves. C’est du punk-rock efficace, nerveux dans la veine des meilleurs groupes anglais (et irlandais) du genre. Le bassiste arbore une jolie chemise à poix et une attitude « à la Paul Simonon », les 2 pieds rivés au sol, tandis que l’un des deux guitaristes (Telecaster for ever !) a le regard habité de Wilko Johnson. Beau succès d’estime pour le groupe et le morceau « Radio punk » qui résume bien leur style chansons courtes / rythmiques saccadés / mélodies accrocheuses.
FIDLAR, c’est l’acronyme de “Fuck It Dog, Life’s A Risk”, ça tous les fans du quartet de Los Angeles le savent. Ils démarrent leur set par « Alcohol », extrait du dernier album : le cadre est posé. Le chanteur Zac Carper (qui parait bien petit par rapport à ses collègues) porte un T-shirt du PSG ; le batteur Max Kuehn à la tignasse blonde frisée et au torse nu ressemble, de loin, à Stewart Copeland tandis que le bassiste est vêtu d’une salopette en jean et d’un bob qui me fait penser aux Happy Mondays.
Ils enchaînent avec « Stoked and broke », tiré de leur 1er album paru en 2013 ; le morceau est assez représentatif de leur production qualifiée de skate-punk, qui déborde vers un garage-rock aux guitares saturées et aux refrains/chœurs pop.
Le chanteur/guitariste flatte le public en prétendant qu’il est meilleur qu’en Angleterre et s’essaye à communiquer en français mais ce n’est pas concluant … il reste finalement sur « merci beaucoup » ! FIDLAR joue un de leurs premiers singles « No waves « puis « Drone », son riff de basse entêtant et son refrain intrigant : « I wanna be a drone ». Le public, constitué d’une part étonnamment élevée de jeunes filles, pogote devant la scène et sue à grosses gouttes tellement le Trabendo est transformé en étuve.
C’est maintenant le tour de « By myself » et son rythme enjoué, probablement le meilleur titre du dernier opus. Que dire de « West coast », morceau au refrain magistral (alors que ce n’est que a-a-a-aaaaa) et évident pour tout le monde (Henry Rollins figure dans la vidéo, excusez du peu). Les derniers titres joués « Why generation », « Punks » et « Bad habits » permettent de comprendre la connexion de ces adulescents avec la génération actuelle.
Fidlar revient jouer “Cheap beer » en rappel, tiré de leur premier album, devenu un de leurs standards et qui synthétise assez bien le style foutraque du groupe. Concert un peu court et prestation live qui peine quelque peu à retranscrire tout l’intérêt des morceaux de leurs 3 albums à date, mais le public repart enthousiaste et gonflé à bloc pour la rentrée !
Chronique : Stéphane Toutlouyan