Pixies à l’Olympia, Paris le 26 mars 2024
C’est le printemps mais il pleut et il fait froid tandis que les Pixies sont au mitan des 3 soirs consécutifs à L’Olympia pour jouer l’intégralité de 2 de leurs principaux albums « Bossanova » et « Trompe le Monde ».
La première partie est assurée par The Pale WHite, un trio de Newcastle qui produit un rock énergique et sympathique, et dont le batteur fait de grands moulinets au-dessus de ses cymbales.
Après l’entracte, le public, composé de quadras/quinquas (et de leur progéniture pour certains) voit son attente récompensée par l’arrivée des 4 Pixies sur scène : Franck Black flanqué de sa Telecaster et ses doigts (un peu) boudinés, Joey Santiago le crâne rasé de frais, David Lovering en mode ouvrier du batiment et la nouvelle bassiste Emma Richardson récemment intégrée au quatuor. La scène est décorée de 4 soucoupes/oeils disposées derrière les amplis, surmontée de la lettre P ailée caractéristique, éclairée de rouge.
Ils démarrent par « Cecilia Ann », le premier morceau de l’album Bossanova, et installent une ambiance de western de Sergio Leone. Les morceaux de cet album de 1990 s’enchainent sans temps mort et on retrouve ce qui a fait connaitre les Pixies au monde entier : des refrains accrocheurs, des mélodies audacieuses (et quelquefois un peu dissonantes), des chansons courtes au mid tempo entrainant, des tuves comme « Velouria » ou « Is she weird », « All over the world » et » Stormy weather ».
La nouvelle bassiste n’est pas en reste et assure les choeurs pour le second gros morceau de la soirée, l’album « Trompe le Monde » sorti en 1991. Je le trouve personnellement un peu plus difficile d’accès (un peu plus avebntureux ? moins commercial ?) mais les fans apprécient et les Pixies intègrent à leur déroulé de l’album la reprise « Head On » de The Jesus and Mary Chain.
Franck Black change régulièrement de guitare et démontre qu’il est capable de produire un hurlement inquiétant …
Les Pixies clôturent leur prestation (qui aura duré plus d’1h45 sans interruption) par des morceaux de leur premier album « Come on Pilgrim » et du troisième dnommé Doolittle.
Les fans sont contents et en redemandent, un peu frustrés qu’il n’aient pas joué le méga-tubesque « Where is my mind » alors qu’ils l’ont joué la veille et le lendemain … et en même temps, les amateurs hardcore du groupe de Boston ont réservé les 3 soirs (clien d’oeil à Manu !).
Même si les saluts à la fin lui tirent un grand sourire satisfait, l’absence d’échanges de Franck Black avec le public renforce le côté un peu austère de la prestation (pas d’hypocrisies en tout cas) ; il pourrait au moins dire « Bonjour » et « Bonsoir » !
Chronique : Stéphane Toutlouyan