C’est la rentrée et l’Olympia est bien rempli ce 28 septembre pour accueillir comme il se doit la relève du rock sudiste, dont les t-shirts annoncent la couleur : « Too country for rock, too rock for country » !
La première partie est assurée par Bones Owens, trio de Nashville qui joue un blues rock de très bonne tenue.
Les BlackBerry Smoke débarquent tranquillement sur le morceau « Workin’ for a workin’ man« , qui fait évidemment penser à « Working for MCA » de leurs illustres et incontournables cousins de Lynyrd Skynyrd !
La scène est sobre, le batteur Kent Aberle à gauche (il remplace Brit Turner, qui jouait avec le groupe depuis sa création en 2000, décédé en début d’année), le pianiste Brandon Still à droite, le bassiste Richard Turner et les 3 guitaristes alignés devant.
Le chanteur/guitariste solo Charlie Starr attire tous les regards, non seulement parce qu’il arbore d’élégantes rouflaquettes (il ressemble à Clapton ans les années 70 … en plus petit), mais également parce qu’il manie ses guitares avec brio ! Les 2 autres guitaristes Paul Jackson et Benji Shanks ne sont pas en reste et leur sourire témoigne de leur joie de se produire ce soir à l’Olympia.
Après « Good one comin’on« , la bande d’Atlanta enchaine avec « Hammer and the nail« , tiré de leur dernier album en date « Be right here » sorti début 2024 et qu’ils viennent défendre sur les routes européennes.
Le son est puissant, bien équilibré, et les 3 guitaristes ne cessent d’y apporter des nuances en switchant d’instruments !
Ils alternent titres rock’n’roll et morceaux plus country tirés de l’ensemble de leur discographie (8 albums aux noms évocateurs – « Little piece of dixie » en 2003, « You hear Georgia » en 2021 – en un peu plus de vingt ans de carrière) mais étonnamment aucun me provient de leur premier album qui remonte à 2003.
Le mélange entre des musiciens expérimentés (le « silver fox » incarné par le bassiste) qui prennent du plaisir sur scène à jouer des morceaux jouissifs et un public conquis s’avère explosif : l’Olympia reprend les refrains en chœur.
Les classiques du répertoire des BlackBerry Smoke s’enchainent « Waiting for the thunder« , « Sleeping dogs« , « Let it burn » sont joués avec enthousiasme, entrecoupés par de nouveaux titres et ça swingue terriblement ! C’est l’heure de la reprise « Sunrise in Texas » et on comprend d’où provient l’inspiration de Richie Sambora … Suivent le bien senti « Ain’t got the blues » et des morceaux mid-tempo aux accords standard bluesy pour terminer par « Little bit crazy« , le single du dernier album.
Après une pause, le groupe joue en rappel les morceaux « Pearls » avec le fils du guitariste Paul Jackson et « Aint’ much left of me » de l’album « The Whippoorwill » sorti en 2012.
Ainsi s’achève ce très bon (et long !) concert qui célèbre la communion entre BlackBerry Smoke et son public français.
Chronique : Stéphane Toutlouyan