Le britannique Sting était de passage à Paris le 28 mai dernier pour le lancement de la partie européenne de sa tournée « My Songs Tour« . Un tour de chant qui suit la sortie, quatre jours plus tôt, de son album « My Songs« , un opus dans lequel il reprend et réorchestre ses titres les plus connus. Un unique concert dans la capitale à la Seine Musicale.
A peine un an après la sortie de son surprenant album en duo avec Shaggy, Sting est déjà de retour dans les bacs avec « My Songs », un album de reprises de ses chansons, qu’il est venu présenter au public de la Seine Musicale le mardi 28 mai dernier.
Pour l’occasion, Sting avait fait le déplacement avec sept musiciens et choristes – dont le fils de Dominic Miller, son fidèle guitariste, à la guitare – mais sans écran géant et c’est dommage car dans cette salle de 6.000 places pleine à craquer ça n’aurait pas été superflu. Il en a profité pour changer un peu sa setlist par rapport aux concerts donnés précédemment en Amérique.
Pas de titre inédit donc pour cette tournée, uniquement des hits, que le public connait par coeur et apprécie tant réécouter. Des tubes, oui, mais réorchestrés par Sting et sa bande. A commencer par « Message in a Bottle« , qui a ouvert le set d’un peu moins de 2 heures, le titre de son groupe The Police, dans une version très rapide. Et toute la soirée, Sting va alterner entre titres perso, duos (repris seul ici) et chansons de The Police. On a beaucoup aimé la présence de l’harmonica sur un certain nombre d’entre eux.
Côté The Police, on a le droit à « Every little thing she does is magic« , « Wrapped around your finger« , « Walking on the moon » avec ses « Yeah Oh » repris en coeur par toute la salle et dont la fin se transforme en un « Get Up, Stand Up » avant de passer très vite à « So Lonely« . Sting termine par un court mais efficace « Roxanne » bercé de lumière rouge.
Entre les titres Sting, qui d’habitude est plutôt bavard et parle très bien français, est assez peu loquace. Il a bien sûr salué le public en français et cette nouvelle salle de spectacle ouverte en 2017 où il se produisait pour la première fois. Du côté de ses titres solo, « If you love somebody set them free » est très funky, « Englishman in New-York » toujours aussi efficace, « Fields of Gold » et « Shape of my heart » toujours aussi beaux, et « Fragile« , qui commence en acoustique, a son versant hispanisant accentué.
Si Shaggy et Cheb Mami avec qui il a partagé des duos ne sont pas présents, Sting ne s’empêche pas de reprendre « Waiting for the Break of Day » avec ses choristes et « Desert Rose » dont les accents orientaux sont encore plus prononcés dans cette nouvelle version.
Pour le rappel, Sting n’interprète uniquement des titres de The Police car, il faut bien le reconnaître, c’est ce que le public préfère et le chanteur et bassiste ne le sait que trop bien. « Can’t Stand Losing You« , « King of Pain, le blues et rock « Demolition Man » et « Next To You » finissent de donner très chaud au public complètement en nage.
Texte : Laura Bruneau / Photos : Dominik Warlop