Lords of Altamont + Washington Dead Cats, La Maroquinerie Paris le 30 mai 2109
Ce jeudi de l’Ascension 2019, la Maroquinerie affiche une superbe double affiche Lords of Altamont / Washington Dead Cats, qui promet, dans des styles différents, une bonne dose de rock’n’roll.
C’est Rikkha qui démarre les festivités et vient défendre « The beast », son dernier album en date. La chanteuse Juliette Dragon, entraîneuse en chef du Cabaret des filles de joie et aux jambes interminables, aligne les chansons d’inspiration rockabilly/Tarantino/Sergio Leone/Cramps tantôt en anglais, tantôt en français, accompagnée de Seb le Bison à la guitare, d’un bassiste au chapeau de cowboy et d’une batteuse japonaise. Une jeune fille vient faire un strip-tease burlesque pour le plus grand plaisir des fans. Agréable pour lancer les hostilités.
C’est maintenant aux californiens de Lords of Altamont de prendre la scène, et il ne se passe pas 3 minutes avant que The preacher, le chanteur tatoué aux lunettes noires style mouche et aux faux airs de Bobby Gilespie, ne se juche sur son orgue Farfisa.
Les 4 membres du groupe recyclent à l’envie l’imagerie biker et rock psychédélique des années 70. Le guitariste et le bassiste ont un son gras et fuzz, tandis que le batteur enchaîne les morceaux sans temps mort, et que le chanteur maltraite son orgue.
On peut se faire une idée de ce qui motive ces lascars en jetant un œil à un extrait de la setlist : « Get in the car » / « Going nowhere » / « Getting high » / « Live fast ». Ce rock’n’roll joué à 100 à l’heure, sans fioritures, donne envie de battre du pied et de remuer la tête avant de visionner à nouveau « Easy rider » et/ou « L’équipée sauvage » …
Les Washington Dead Cats démarrent pied au plancher avec le morceau titre de leur dernier album « Attack of the giant purple lobsters », avant de jouer « Juju » puis un de leurs classiques « Only vinyl is cool ».
On se retrouve très rapidement dans la bonne ambiance et l’énergie communicative du groupe. Le chanteur Mat Firehair, seul membre de la formation d’origine (il ne fait clairement pas son âge … mais il n’aime pas qu’on lui rappelle !) y est pour beaucoup, lui qui ne tient pas en place et sait y faire pour tenir son public.
La rythmique est solide, le guitariste moustachu à la Telecaster envoie de solide riffs et la section de cuivres ajoute une touche soul et swing au punkobilly des WDC. Après les standards « Napalm surf » et « Under the creole moon », une femme vient jongler avec des ustensiles en feu pendant le bien-nommé « Give me the fire ». Encore quelques morceaux au beat survitaminé qui finissent d’embarquer le public.
Le concert se termine par les titres « Oumamamama », « Punkabilly Rumble » et « Crazy Voodoo Woman » et on s’étonne de ne pas voir voler les poireaux sur la scène : les fans se sont-ils assagis ?
En rappel, les Washington Dead Cats jouent « Does your werewolf bark ? » avant de reprendre le « Too drunk to fuck » des Dead Kennedys. Un concert moins déjanté qu’il y a 3 ans lorsqu’ils célébraient leur 30 ans de carrière mais toujours autant d’enthousiasme et de pêche !
Chronique : Stéphane Toutlouyan / Photos : Christophe Cussat-Blanc