Billy Idol @ Zénith, Paris le 22 juin 2014
Après 22 ans d’absence en France, Billy Idol a enfin rendu visite à ses fans français. A peine deux jours après son passage au Hellfest, Billy Idol a enflammé le Zénith de Paris, enchaînant tube après tube accompagné de son frère de sang Steve Stevens. Après quelques problèmes de justesse et de son, la soirée a véritablement pris son envol pour finir en apothéose sur les plus grands succès White Wedding et Mony Mony. Mais revenons quelques heures en arrière…
Peu après 21h, les lumières s’abaissent et une musique d’ambiance résonne dans la salle du Zénith, dont la capacité a été réduite. C’est seulement après 10 longues minutes, que les musiciens prennent place derrière leurs instruments. Bourré d’énergie, Billy Idol fait son apparition sur scène sur les premières notes de Postcards From The Past, tiré de son excellentissime nouvel album du même nom. Nous sommes loin du décor composé d’un poing nous montrant un doigt lors de sa tournée en 1990 ! Tout au long de la soirée et des quinze titres qui suivent, nous sommes surpris par le nombre de tubes que Billy Idol a accumulé tout au long de sa carrière. A près de 60 ans, ce sex symbol des années 80 est au top de sa forme, tant physiquement qu’au niveau de la voix malgré quelques problèmes de son sur les trois premiers titres. Cette tournée marque également le retour de Steve Stevens à la guitare, associé de Billy Idol sur ses meilleurs albums.
Le concert prend son envol sur Dancing With Myself. Très présent scéniquement, Steve Stevens n’hésite pas à aller au-devant de la scène. Il en profite pour nous présenter une guitare phosphorescente, jouant le solo derrière sa tête. Nous prenons conscience de la qualité des éclairages sur scène. Le public ne cache plus son enthousiasme. Que serait Billy Idol sans montrer son torse musclé. C’est bien ce qu’il fait, tout en gardant son blouson de cuir. Billy nous prend par surprise en enchaînant directement sur l’un de ses plus grands succès, Flesh For Fantasy. Steve Stevens s’offre une petite cigarette en début de morceau.
En excellent showman, Billy échange beaucoup avec son public. Il essaye de se souvenir de l’année de son dernier passage par notre capitale. Son dernier passage en tête d’affiche date bien de 1990 lors du Charmed Life Tour. Il ne semble pas se souvenir de son concert en première partie de Bon Jovi à Bercy en 1993. Il en tout autre pour Steve Stevens, qui se rappelle vaguement d’une date au cours des années 80. Billy Idol nous plonge à la fin des années 70 avec Ready Steady Go, morceau de son premier groupe de punk Generation X. Billy Idol raconte avoir vu les Sex Pistols au Palais des Glaces à cette époque et se souvient de son tout premier concert à Paris au Gibus.
La soirée baisse d’un ton avec l’enchaînement de Sweet Sixteen, précédé d’une longue introduction pour expliquer l’origine du morceau, et Eyes Without A Face, pour laquelle Billy Idol porte une chemise blanche ouverte. Le concert se poursuit avec la reprise de LA Woman de The Doors, transformé en Paris Woman pour l’occasion. Billy Idol s’offre quelques instants de répit au cours d’un solo de Steve Stevens. Nous reconnaissons quelques arpèges de Led Zeppelin. Le récent Whisky and Pills et Blue Highway, deux morceaux dispensables, précèdent Rebel Yell. Billy Idol est tout sourire et fait participer le public en lui demandant à plusieurs reprises « if we feel alright » ! Le solo tant attendu est parfaitement maîtrisé par Steve Stevens à l’aide d’un effet de son appelé Ray Gun. Attention aux oreilles ! La scène est plongée dans la pénombre et nous annonce l’arrivée des rappels.
Nous faisons un court bilan de la setlist du soir et remarquons que White Wedding manque encore à l’appel. Le morceau démarre en acoustique avant que le groupe ne rejoigne Billy et Steve pour la version hard-rock. Après Mony Mony et près de 1h50 de show, le groupe prend son temps pour saluer le public et distribuer de nombreux objets. Très bon concert parisien, après un passage au Hellfest apparemment plus mitigé. Au regard de l’accueil qui lui a été réservé, il semble évident que Billy Idol n’attendra pas de nouveau 22 ans pour revenir aux devants de ses fans français !
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Emmanuel Wino