Yusuf / Cat Stevens @ Zenith de Paris, le 16 novembre 2014
Cat Stevens, alias Yusuf Islam, comme on l’appelle depuis sa conversion à la religion musulmane, a enchanté le public parisien avec ses plus grands tubes à l’occasion d’une date unique au Zénith de Paris : Moonshadow, Wild World, Father and Son, Sad Lisa, The Wind, Morning Has Broken, et beaucoup d’autres mélodies que nous avons tous entonnés un jour. Alors qu’il avait disparu des scènes depuis la fin des seventies, Cat Stevens a fait son retour en France en 2011 avec une date à Bercy. Voilà donc qu’il investit la salle du Zénith, cadre plus intime et plus adapté pour l’artiste. Lors de ce concert présenté en deux parties, Cat Stevens, qui gardé sa voix d’antan, a gâte le public parisien avec une prestation réussi. Dans un décor de gare de style western, ce concert restera également mémorable sur le plan visuel. Absent des scènes de très nombreuses années, Cat Stevens n’est pas tombé aux oubliettes !
En entrant dans la salle, nous découvrons la scène, magnifiquement décorée d’une station de gare. Une grande pancarte affiche la ville de Paris. Nous nous sommes donc bel et bien arrêtés à la bonne station ! Annoncé pour 19h, le train de Cat Stevens affiche quelques 20 minutes de retard ! Peut-être faut-il y chercher un rapport avec le nom donné à sa tournée, Peace Train… Late Again ? Le public applaudit chaudement Cat Stevens en entrant sur scène par la porte de la gare. Tout au long du concert, le ciel reconstitué au-dessus de la scène, change régulièrement de couleur pour donner l’ambiance nécessaire aux morceaux. Cat Stevens démarre fort avec Peace Train Blues, premier tube à entrer dans le top 10 en 1971. Nous remarquons, outre sa voix inchangée après toutes ces années, qu’un grand soin a été apporté à la qualité du son.
Un fan cri son amour pour Cat Stevens, qui dit ne pas pouvoir y répondre favorablement, sa femme se trouvant dans le public. Moins bavard que lors de son concert à Bercy, il présente rapidement chacun des morceaux. Apportant une vue d’ensemble de sa carrière, il nous fait redécouvrir quelques pépites plus méconnus, notamment Last Love Song. Le public connaissant les plus grands tubes par cœur, celui-ci applaudit, à peine quelques notes jouées sur la guitare. Maybe There’s A World est suivi d’une reprise de All You Need Is Love (Beatles), chantée par tout le public. Rendant hommage à quelques-uns de ses idoles, Cat Stevens nous livre une reprise réussie de People Get Ready de The Impressions. Après seulement 45 minutes, il quitte abruptement la scène sous les regards surpris du public. On nous annonce 25 minutes d’entracte.
La deuxième partie s’avère plus électrique, permettant aux musiciens de briller davantage. Cat Stevens en profite pour présenter des morceaux tirés de son nouvel album, glissés intelligemment entre ses plus grands airs. Une majorité des titres de cet album sont des reprises. Sur certains morceaux, Cat Stevens rejoint son clavier, entre autres pour interpréter Sad Lisa. Les plus cinéphiles reconnaissent les morceaux Don’t Be Shy and If You Want to Sing Out, Sing Out, tires du film Harold and Maude. Nous sommes surpris d’observer de jeunes personnes chanter à tu tête sur ces morceaux. Les titres étant pour la plupart très courts, Cat Stevens totalise pas moins de 31 morceaux pour près de deux heures de show.
Alors que le concert aurait dû prendre fin, Cat Stevens revient sur scène pour interpréter Mona Bone Jakon. Le public quitte la salle, visiblement content au regard des sourires affichés. Une belle soirée qui nous a donné l’envie de ressortir les vieux vinyles !
Chronique : Thorsten Wollek
Photos concert Cat Stevens :