Le phénomène indie folk-rock de Seattle THE HEAD AND THE HEART était au Café de la Danse le 8 Mars dernier, terminant ainsi leur tournée européenne pour promouvoir leur dernier album Let’s Be Still.
Ce soir-là, la salle était bondée, bien chauffée par la première partie de Paul Thomas Saunders. Toute la communauté américaine de Paris était là pour écouter les enfants chéris du pays. Il faut dire que le groupe, composé de Josiah Johnson (voix, guitare percussions), Jonathan Russel (voix, guitare, percussions), Chris Zasche (basse), Kenny Hensley (piano), Tyler Williams (batterie) et de Charity Rose Thielen (voix, violon), l’unique fille de la bande, a de l’énergie à revendre. Batterie survoltée, guitares bondissantes, synthé en transe… rien qu’à les regarder on a envie de danser !
THE HEAD AND THE HEART est le groupe hipster par excellence, avec son look branché, ses mélodies douces et entêtantes, le réalisme de ses textes et son son vintage. Une parfaite synthèse de légendes comme Bob Dylan, Neil Young ou Joni Mitchell et d’ingrédients bien modernes.
La bande s’est rencontrée à Seattle en 2009. Ils venaient tous d’états différents et ne s’étaient pas nécessairement destinés à faire carrière dans la musique. « Votre tête vous dit d’avoir un boulot stable, mais votre cœur vous dit que c’est ce que vous devriez faire, même si c’est fou »… ainsi expliquait l’un des membres dans un entretien le sens de THE HEAD AND THE HEART.
Sur scène, fun et convivialité d’abord. Charity Rose, qui a étudié un an à Sciences Po Paris, échange avec le public en français. Les « jokes » fusent ensuite en anglais. « Rivers and Roads » fut le moment le plus intense du concert : avec simplicité mais intensité, ils chantent la douleur d’être loin de leur famille et de leurs amis. Alison, une américaine de 26 ans, m’explique que c’est une musique qui évoque pour elle et ses compatriotes la nostalgie de leur enfance et des moments de joie auprès de leur famille. Un bon moment partagé par tous ce soir-là, quelle que soit leur nationalité…