Skip The Use @ Zénith de Paris, 10 octobre 2014
Sur leur page Facebook, la veille de leur concert au Zénith de Paris, Skip The Use ont promis que cette soirée du 10 octobre allait être de la pure folie et qu’ils allaient « mettre les petits plats dans les grands ». Ils ont tenu leur promesse !
Juste après la première partie – le groupe GYM, voisins lillois – les techniciens font monter un drap sur le devant de la scène pour former un écran géant. Une boule à facettes surplombe le public. Quand la salle s’assombrit une ville apparait sur l’écran, des tours illuminées défilent et l’on voit des oiseaux voler entre les immeubles. Leur trace à travers la ville fait apparaître un Skip The Use éclairé qui prend tout l’espace au fur et à mesure. Et c’est là que le groupe apparaît derrière l’écran avec Thirty Years Ago de leur dernier album Little Armageddon. Le drap tombe à la fin de la chanson et là le choc ! Tous les membres du groupe sont habillés en costume cravate. Ça ne va pas durer. Matt Bastard va plaisanter sur ces vêtements un peu « chelou » et il va vite faire tomber le costume, la cravate puis la chemise.
Puis quand ils chantent Nameless World, au fond de la scène des petits écrans montrent les portraits du groupe par Arthur de Pins et des extraits du clip qu’il a réalisé. C’est la folie sur scène. C’est la folie dans le public. De toute façon avec Skip The Use « on n’en a rien à b**ler », c’est la fête, le partage et c’est tout ce qui compte. Les gens ont le sourire accroché aux lèvres, aux anges. Ils dansent. Ils sautent. Ils jouent à 123 soleil avec un Matt Bastard « King of the world » sur Give me. C’est impressionnant et fou. Sur les petits écrans au fond de la scène un hommage à Iron Maiden se dessine et c’est très drôle.
Ce qui change par rapport aux autres concerts de Skip The Use, c’est la mise en scène et en lumière. Ils sont clairement passés à la vitesse supérieure. Certaines de leurs chansons sont folles, d’autres plus sensuelles, d’autres vous prennent aux tripes comme My Darkness Paradise avec un Matt Bastard qui donne tout de lui, de sa rage, de son cœur.
Rien ne différencie les adultes du public des enfants qui sont dans la salle et de ceux qui arrivent sur scène pour The Taste, puis Ghost. C’est sublime de voir ces gosses s’éclater avec les musiciens. On aura par la suite « un florilège de toutes leurs chansons dégueulasses » dixit Matt Bastard. Bastard Song de l’album Can Be Late conclura le set.
Être heureux et The Story of Gods and Men (poignants en live) reflètent bien la générosité du groupe qui nous a offert son meilleur concert ce 10 octobre à Paris.
Chronique : Béatrice Le Leu / Photos : Jean-Philippe Schaller (www.photoparanoid.org)