Plusieurs mois après la sortie de Prequel To The Sequel et le concert des Babyshambles au Zénith de Paris, l’enfant terrible du rock anglais n’aura pas failli à sa réputation en ce mercredi 22 janvier. Prévu au Jane Club à 22h30, le rockeur n’a pas daigné pointer son nez avant 23h30 et s’est directement réfugié dans les toilettes pour une nouvelle demi-heure.
Pour les fans inconditionnels présents dans la salle, cette attente n’était qu’une irrévérence de plus, confortant Pete Doherty dans son génie anti-conformiste. Pour les autres, plus curieux que fans, la qualité du show avait tout intérêt à être proportionnelle à l’attente subie.
Malheureusement, la déception fut totale tant la prestation du Babyshamble fut approximative. Pete flottant dans des sphères lointaines, son jeu de guitare s’est révélé tâtonnant et sa voix fatiguée. Il était difficile de percevoir son filet de voix parmi les discussions enflammées du public et les chants de soutien de ses fans les plus coriaces. Le set ayant commencé à minuit et le génie n’excusant pas tout, la foule s’est progressivement clairsemée, laissant les plus téméraires profiter de l’absence de cohésion et du manque d’entrain de l’anglais.
Si les frasques alcoolisées de Pete Doherty peuvent encore attirer les amateurs de trash pathétique, les mélomanes y réfléchiront à deux fois avant d’acheter leur prochain billet. Espérons qu’il reprendra un jour ses esprits pour offrir à ses fans les concerts qu’ils méritent vraiment…
Chronique : Audrey Bongat