Kaiser Chiefs @ Bataclan, le 7 octobre 2014
En cette fraîche soirée d’Octobre, la Britpop de Kaiser Chiefs est venue faire escale au Bataclan. Malgré une setlist efficace, un show énergique et des fans de la première heure, la soirée n’a pas été aussi chaude qu’espérée. Pendant 1h15, les cinq anglais ont essayé de déchaîner la foule, en vain…
La première partie du show est confiée à Teleman. Composé de quatre londoniens à chemises colorées, (dont d’anciens membres de Pete & The Pirates), Teleman nous propose un set singulier. Un mélange de pop, d’électro avec quelques accents new-wave et de psyché. Par moment, on croirait entendre du HeyHeyMyMy, en moins bien… Le public reste assez stoïque. Est-ce un signe ?
La Bataclan se remplit doucement mais n’affichera pas complet. De nombreux quarantenaires (plus ou moins jeunes !) se pressent au bar du Bataclan avant de se répartir dans la salle. Le ton est donné : le public est venu écouter les classiques de Kaiser Chiefs.
A 21h pétantes, Ricky Wilson et sa bande entrent sur scène et attaquent avec The Factory Gates, premier morceau de leur nouvel et cinquième album Education, Education, Education & War !.Ils poursuivent avec Everything day I love you less and less. Contre toute attente, le public ne devient pas fou. Certes, la fosse s’agite un peu mais tout cela reste très sage. Pourtant Ricky Wilson se donne à fond.
Le show continue et Kaiser Chiefs nous propose une setlist bien ficelée mêlant morceaux classiques et extraits du nouvel opus. Si des chansons telles que Never miss a beat, Na Na Na Na Naa font gentiment réagir le public, My life ou Coming Home, toutes deux issues du dernier album, ne font que tressaillir le public.
Pourtant ce dernier album est plutôt bon. Il reprend les éléments qui ont fait le succès de Kaiser Chiefs. Bows and Arrows,par exemple, est une chanson définitivement faite pour la scène. Malheureusement, même sur ce morceau, la mayonnaise ne prend pas. Le public reste calme et timide. C’est fort dommage. Ricky Wilson continue, lui, à tout donner, sautant, dansant, courant, gesticulant dans tous les sens. Il déploie une énergie folle que seuls les premiers rangs semblent apprécier. C’est définitivement lui qui fait vivre le show. Ses acolytes (Vijay Mistry, remplaçant de Nick Hodgson, Andrew White, Simon Rix et Nick Baines) bougent peu. Il faut dire que Wilson prend tellement de place qu’il leur en reste peu pour exister !
Kaiser Chiefs n’oublie pas de nous gratifier des classiques Ruby et I predict a Riot, que Wilson terminera sur le balcon, au plus près de quelques fans. Ils poursuivent avec une excellente version Angry Mob qui, ENFIN, fera danser et sauter le public ! Malheureusement, ce sera le dernier morceau avant la pause.
Les Kaiser Chiefs reviennent rapidement terminer le show avec les punchy Misery Company et Oh my God. Sur ce dernier morceau, Ricky Wilson donne tout. Le public, conscient que c’est bientôt la fin, se remue un peu plus, chante et danse. Même si cela reste timide, il y a du mieux. Malheureusement, c’est un peu tard… Le groupe quitte rapidement la scène, sans s’éterniser.
Un show efficace, débordant d’énergie qui n’a pas reçu l’accueil qu’il méritait. Pourtant la prestation était bonne, la setlist bien calibrée, le public composé de fans et la bière coulait à flot. Un mystère !
Chronique : Agnès Chirouze / Photos : Stephane Burlot
Photos concert Kaiser Chiefs :