Interview Alexandre Longo alias Cascadeur 2 comments

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En 2010, Alexandre Longo alias Cascadeur sortait son 1er album The Human Octopus , dévoilant un artiste sensible, à la voix aérienne. Il revient le 3 février avec un nouvel album Ghost Surfer, sublime road-movie, à la fois rassurant et inquiétant.

Sur scène, tu utilises le costume de Cascadeur par pudeur, pour cacher tes émotions. Or, tu te présentes en interview à visage découvert. Tu ne ressens pas le besoin de te protéger face à moi ?

Oui, je change un peu de technique, c’est rare. Maintenant, ça m’arrive d’oublier de le mettre le masque quand je sais que ce n’est pas filmé. Pourtant, à la radio, je suis toujours masqué. En fait, tout dépend de ma perception. Parfois, face à quelqu’un,  je suis intimidé, je sens une ambiance, quelque chose de déstabilisant et je mets tout de suite le masque. J’avoue que je me sens toujours plus à l’aise avec le casque ou la cagoule mais ça me fait du bien de l’enlever aussi !

Parlons un peu de cet album, Ghost Surfer. On te sent plus libre, plus confiant sur cet album.

Oui, j’ai eu cette sensation là aussi. Autant sur le 1er album, c’était difficile car je devais faire la synthèse de mon travail passé, les trois albums que j’avais faits tout seul. Il fallait que je fasse le tri dans mes morceaux, que je les réarrange un peu. C’était compliqué car au même moment, j’étais en tournée. Et puis, c’est un 1er album donc tu ne sais pas ce que ça va donner. Je contrôlais énormément. Sur le 2ème album, j’étais plus serein et heureux après l’accueil du 1er album. Psychologiquement, ça m’a rassuré parce que je partais de loin. Pour celui-ci, j’ai été vraiment bien entouré, tant professionnellement qu’amicalement. En fait, je travaille exclusivement avec des amis, anciens ou nouveaux.

Il y a beaucoup d’amis qui collaborent sur cet album d’ailleurs !   

Oui, j’ai beaucoup d’amis. (sourire) Ça s’est passé de façon très fluide. Le 1er album était dur, je suis tombé malade, j’étais épuisé, je crois. C’était d’autres circonstances…

Là, à tous points de vue, j’ai repris des forces.

Il y avait encore des blessures à soigner après le 1er album ? On sent encore une petite fragilité en toi, même si tu as gagné en assurance.

Peut-être que je suis un peu plus frimeur maintenant ! (rires)

Non, mais il y a pas mal de fragilités. En fait, je m’interroge sans arrêt sur la viabilité d’un individu ou de mes projets. Ça m’inquiète beaucoup. Quand je bosse sur un album, je me dis toujours « Est-ce que c’est le dernier ? le dernier album ? le dernier morceau ? ».

C’est pour ça que tu y apportes autant de soin ?

Oui, sans doute… je suis un peu obsessionnel, de toute façon. C’est ma façon d’évacuer ces angoisses communes. C’est quand même mortifère quand tu enregistres, de graver un morceau pour toujours.

Ce côté indélébile te fait peur ?

Oui, car j’ai l’impression de ne jamais faire la meilleure version possible d’un morceau. Il y a toujours des trucs qui ne me plaisent pas.

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Sur The Human Octopus, tu incarnais une pieuvre humaine. Sur Ghost Surfer, tu incarnes un fantôme, éternel, libre, qui joue à cache-cache. On y trouve des morceaux plus gais, parfois aussi des chansons d’amour.

Je me cache moins sur celui-ci que sur le précédent. J’exprime plus ouvertement les choses. C’est étrange car j’ai plus de facilité à écrire des chansons mélancoliques alors que je pense être quelqu’un d’assez joyeux. Ce qui s’est passé sur le 1er album, ça m’a renvoyé plein de choses, des retours, des rencontres. Je ne m’y attendais tellement pas, ça m’a fait du bien. Il faut voir où j’en étais il y a 6-7 ans… Je galérais à trouver des concerts. Je n’étais pas payé. C’était une belle galère. C’était éprouvant psychologiquement même si heureusement, je n’étais pas tout seul.

Tu te remets en question à chaque album ?

C’est difficile car je suis paradoxalement encore un jeunot dans ce milieu. Même si ça fait longtemps que je suis dans la musique, que j’ai un casier un peu étoffé, en même temps, je me considère comme un artiste en développement. J’ai plein d’interrogations. Est-ce qu’il y aura un 3ème album ? Comment va être reçu cet album ? Est-ce que les gens qui ont aimé The Human Octopus ne vont pas être déçus ? Après, tu deviens presque un homme politique en phase d‘élection. Tu essaies de plaire.

Il y a un son très ample sur cet album. Où as-tu enregistré ?

J’ai enregistré chez moi, dans mon studio. Même si maintenant, il est un peu plus grand techniquement. Et puis, grâce au label, j’ai aussi pu faire 10 jours en studio à Paris. C’était une vraie libération. Les prises ont été de bonne qualité parce que j’ai pu travailler avec un ingénieur à mes côtés. On a co-mixé, co-enregistré l’album entre les prises faites chez moi et les prises faites en studio. Je me suis senti plus libre, ça m’a soulagé techniquement. Je pouvais être des deux côtés. Je pouvais passer du côté musicien ou du côté régie. C’était à la fois cloisonné et fluide. Je surfais entre les deux, un peu à la manière de ce Ghost Surfer. Quand je quittais une pièce, je devenais le fantôme d’Alexandre, qui parlait aux musiciens dans un micro alors qu’ils ne me voyaient pas toujours bien. C’était tout un jeu. Et puis, il y a eu les rapports humains. On s’est beaucoup amusés. J’ai trouvé que chacun avait parfaitement bien fait ce qu’il avait à faire.

Comment s’est passée la rencontre avec Christophe ?

Je jouais sur le parvis de l’Hôtel de Ville pour le festival FNAC Live et Christophe aussi. J’avais une loge en toile de tente très légère, située pile entre celle de Christophe et celle de Gonzales. Je les entendais parler et jammer. C’était incroyable. Je me sentais comme un escroc entre ces deux artistes. Ma manageuse connaissait Christophe alors elle a profité du festival pour me le présenter. J’ai osé franchir le pas de porte. Apparemment, il connaissait mon album, sa fille était fan. Du coup, ça m’est resté dans un coin de la tête car j’étais déjà en train de construire Ghost Surfer. Ensuite, on a eu une discussion avec le label. J’avais des chansons en français mais je ne me sentais pas de les chanter en français. Je ne voulais pas trop me dévoiler. Je leur ai dit que je voyais bien Polnareff ou Christophe les interpréter. Je pensais aussi à Dominique A. mais ce dernier me semblait trop « vivant ». Christophe et Polnareff, ce sont des spectres quelque part, dans leur voix, dans leur personnage aussi. Ça correspondait bien à la thématique que je voulais pour cet album.

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Tu écris pour la première fois  en français sur cet album. Et pourtant, tu ne le chantes toujours pas, préférant le confort de l’anglais pour te protéger. A terme, tu n’envisages pas de chanter en français ? Sur le 3ème album par exemple ?

En fait, c’est comme un effeuillage. Sur le 1er album, je ne voulais pas de français bien qu’on sache que je suis français, ça s’entend. Sur le 2ème album, je me dévoile un peu plus avec  l’écriture en français mais sans le chanter. Sur le 3ème, on verra… ça me taraude. Ce sera forcément plus retenu parce qu’en français, je suis un peu sophistiqué, je suis « bien élevé ». Alors qu’en anglais, je me lâche davantage. Je suis plus « cabaret » (rires). Quand je m’écoute en français, je suis dandy, un peu parisien. Ça peut casser une sensibilité ou faire poseur, ce côté littéraire.

Il y a une collaboration insolite sur cet album. Tu fais appel à un deuxième pianiste, Tigran Hamasyan, pour jouer sur LadyDay alors que tu es toi-même pianiste. Que cherchais-tu à créer ?

Ça me fait plaisir que tu en parles. Cette chanson parle d’une personne qui incarne Billie Holiday et qui vit grâce à cette imitation. Je me suis dit que ce serait marrant si je faisais une mise en abîme. J’ai décidé de ne pas jouer de piano et de faire appel à une doublure moi aussi, doublure qui, dans ce cas-là, est un pianiste bien meilleur que moi. Cette thématique de la doublure, elle est donc servie deux fois et ça m’amusait beaucoup.

C’est ce que tu expliques avec le sous-titre du morceau : Lady Double.

Oui, j’ai rajouté ce truc-là, à la De Palma. J’avais beaucoup aimé le film Body Double de De Palma. Il y avait cette idée de doublure comme thème principal du film. Le fait de me faire doubler, ça fait partie du personnage de Cascadeur aussi. Les collaborations, c’est une forme de doublure au final. Christophe, c’est ma doublure à moustache, par exemple. (rires) C’est comme un grand frère. Il y a des gens qui étaient là avant moi et je leur suis redevable. Sans eux, j’aurais sans doute sonné différemment.

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Ma chanson préférée est The Crossing, dont le rythme est progressif avec en final, beaucoup de puissance grâce à l’intervention de Médéric Collignon (aux cuivres) et Stuart Staples (au chant). Comment est née cette chanson ?

Il y a quelques années, j’ai eu une proposition pour faire une bande originale de film. J’étais super content parce que c’était mon rêve. J’avais pas mal bossé dessus et j’arrive devant la réalisatrice et l’équipe du film avec plusieurs ambiances. Il y avait notamment The Crossing, un instrumental sur lequel il n’y avait pas de mélodie à l’époque. C’était très répétitif car je voulais que ce morceau soit une sorte de transe. Finalement, le projet ne se fait pas mais j’avais comme projet de le réutiliser. Il y a deux morceaux que j’ai récupérés comme ça : The Crossing et Casino. A la base, Casino devait être la mélodie du répondeur du Centre Pompidou à Metz. Quand je l’ai livré, les avis ont été très partagés sur ce morceau alors je leur ai proposé d’en faire un autre. J’ai pu recycler Casino pour mon album. J’avais le thème et j’ai construit le reste. Pour The Crossing, j’ai construit la mélodie. Je voulais faire un long crescendo.  Ça commence très dénudé avec une base volcanique au piano, qui gronde sans être là et ça finit en apothéose. Je voulais également un contrepoint pour ma voix. J’aime les voix cassées, les voix soul, les voix de black. Je pensais que James Blake serait pas mal sur l’album mais je trouvais ça opportuniste. Ça faisait très « coup marketing ». Ce n’était pas le bon moment. Et puis, j’ai pensé à Tindersticks que j’avais entendu il y a pas mal d’années. Le groupe me plaisait beaucoup, je trouvais ça très élégant. Ma manageuse connaissait bien le chanteur du groupe, Stuart Staples donc on s’est rencontrés comme ça. Je lui ai envoyé une maquette de The Crossing. Il a beaucoup aimé le morceau. Ensuite, on s’est vus lorsque les Tindersticks sont venus au Festival des Inrocks l’année dernière. On a passé une bonne partie de l’après-midi ensemble. Ça m’a fait un drôle d’effet. Lui aussi, il a une moustache, finalement… je vais peut-être laisser tomber le masque au profit de la moustache (rires). J’ai vraiment apprécié la simplicité de Stuart, son parcours, son respect. Nous n’avons pas pu nous retrouver pour l’enregistrement à cause de nos agendas mais il a enregistré sa partie chez lui et on a fait un peu de montage pour l’intégrer. Ça rendait vraiment bien.

Et pour Médéric Collignon ?

Pour Médéric, c’est différent. On s’est connus à l’armée. On était les derniers à faire le service militaire obligatoire. On faisait de la musique tous les soirs ensemble. J’étais déjà impressionné à l’époque. Ensuite, j’ai suivi son beau parcours. Je me souviens de sa chaleur lorsqu’on s’est revus après dix ans, à la fin d’un de ses concerts. C’était vachement beau et fort. Et là, pour ce titre, j’avais besoin de souffle et lui, il allait en apporter beaucoup. Il a accepté tout de suite. Je lui ai préparé les trois morceaux : The CrossingWhite Sace et Road Movie. Je l’ai laissé libre et ensuite j’ai édité des parties. Il a joué sans embouchure. C’était un son magnifique, un peu flûté, distordu. Il a trouvé tout de suite ce que je voulais. C’était un super moment.

Tes albums sont très visuels. Quand tu composes, est-ce que l’image a une place importante ? Dans ton esprit, l’album se déroule-t-il comme un film ?

C’est inconscient. Il y a comme un jeu de rôle. Le nom de Cascadeur vient aussi de cet attrait pour le cinéma. Je suis peut-être un acteur frustré. La musique me permet de créer des personnages. Comme sur Walker [NDLR : le morceau parle d’un serial killer], quand je mets ma cagoule et que je chante, ça me fait un peu flipper. Il y a beaucoup de films qui m’ont marqué. Je suis un grand fan de cinéma. Je regarde plusieurs films, plusieurs séries à la fois donc j’ai souvent du mal à me souvenir de ce que j’ai vu. J’absorbe tous les films que je vois et ça me permet de m’en détacher.

J’ai entendu dire que tu aimais également la peinture.

Oui, j’aime beaucoup la peinture et j’en ai beaucoup fait. Il s’est passé un truc marrant en fait. J’ai enseigné la peinture pendant un an et depuis, j’ai décroché ! Il y a eu une rupture affective. J’avais un projet un peu particulier en peinture. Je travaillais à partir de mes dessins d’enfant, que mes parents m’ont montré quand j’ai eu 20 ans. Ça a été un choc et à partir de ce moment-là, j’ai organisé toute ma peinture autour de mes dessins d’enfant. Autour de 30 ans, j’ai arrêté et je me suis dit que j’y reviendrai plus tard. Finalement, je me suis dit qu’en les reprenant plus tard, mes dessins d’ « enfant » ne seraient plus ceux de 0 à 20 ans mais seraient désormais mes peintures de 20 à 30 ans. J’avais prévu de recycler mes créations comme ça donc peut-être que je m’y remettrai plus tard.

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Il y a d’autres formes d’art qui t’attirent ?

De façon générale, j’ai tendance à rester dans des techniques d’expression traditionnelles, par éducation ou par peur.

Il y a tellement de nouvelles formes d’art possibles. Ça me fait peur. Je suis comme un académicien, un peu rétrograde. Je me sens dépassé. Je ne suis pas tellement à la page mais ça me convient. Parfois, je me rends compte du caractère « combustion spontanée » de certains artistes. J’essaie de comprendre mais je me dis que ça se joue ailleurs que dans ce qu’ils font.

C’est assez contradictoire avec le personnage que tu incarnais sur ton 1er album, la pieuvre humaine qui aspire toutes les choses à portée de tentacules. Finalement, tu arrives à choisir les sources d’inspiration.

Oui, je ne pense pas non plus être un vampire, à la Bowie mais je me compare souvent à un animal. Un animal qui n’est pas en éveil, il se fait tout de suite bouffé. J’ai l’impression d’être un petit animal donc il faut que je fasse tout le temps gaffe et que je reste éveillé. Si tu veux tout lire, tout écouter, tout voir, tu ne fais plus rien. Il y a des gens qui savent tout sur tout mais j’ai horreur de ça. Il faut être un peu modeste et ne pas se vanter d’être compétent en tout.

Tu penses qu’on ne peut progresser que dans un domaine à la fois ?

Non, parce que ma peinture a influé sur mon jeu de piano et vice-versa. Pour moi, ça n’a jamais été cloisonné. Je fais toujours de la peinture sans toile effective car un morceau reste une toile.

Tes albums s’écoutent comme on regarde un film. Justement, si cet album était un film, quelle serait son histoire ?

Pour cet album, je me suis beaucoup inspiré de « L’Odyssée » d’Homère. Plusieurs thèmes me plaisaient dans cette œuvre : l’exil, un peu comme le 1er album, le départ forcé, le déracinement,  les rencontres (amoureuses ou non), les monstres, l’exploration de mondes inconnus… Ça me plaisait parce que c’est ce que je vivais. Finalement, j’ai l’impression que chacun projette ce qu’il veut sur Cascadeur, via le masque, les albums ou les concerts. J’aime le fait de n’être qu’un réceptacle aux projections des autres. Peut-être que c’est ça que je reçois et que moi, je ne crée rien. M’appuyer sur une œuvre antique comme « L’Odyssée », issue de la tradition orale me plaisait car on était déjà dans la musicalité et dans le cinéma. C’est un livre aventureux, un peu comme cet album. Pour le 1er album, j’étais plus dans un univers proustien, enfumé, dans ma chambre, dans une sorte de ouate. J’ai ouvert mes fenêtres pour le 2ème album.

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Tu as l’impression d’avoir pris plus de risques pour le nouvel album ?

Oui, je pense. Mon plus gros risque, c’était de réunir dans une grande marmite des éléments improbables. Ici, j’ai confronté une chanteuse lyrique (Anne-Catherine Gillet), Christophe, Médéric Collignon, Pfel de C2C, Stuart Staples et une mini-chorale de filles. C’est ça ma vision de la musique. Mais comme un cascadeur, les risques sont limités car tout est hyper structuré chez moi. Depuis le début, quand tu regardes mes partitions, tout est intégré à un plan. Ce sont des plans de construction, c’est mon aventure à moi. Pour moi, c’est presque plus intéressant de voyager chez soi en préparant l’expédition que de la vivre. Je ne suis pas du tout casse-cou. Je suis très prudent et je le suis beaucoup plus qu’avant, lorsque je n’étais pas Cascadeur. En m’appelant comme ça, je voulais surtout rire de moi-même. J’avais mes aventures intérieures. J’en vivais pas mal et je n’avais pas les moyens à tous points de vue de les vivre réellement. Avec l’éclosion du projet Cascadeur, j’ai pu prendre des risques. Mais je crois avoir pris plus de risques sur cet album, Ghost Surfer. En tout cas, les personnes qui ont participé à l’album ont pris des risques, ça c’est sûr ! Finalement, moi, j’étais heureux. C’était émouvant et impressionnant comme un architecte qui voit ses plans en 3D prendre vie.

Merci infiniment Alexandre pour cette interview !

Propos recueillis par Audrey Bongat / Photos : Carsten Wilde – Photographe Paris

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