Jeune, charmante et talentueuse, Lily Kershaw ne rentre pas tout-à-fait dans les cases. Cette chanteuse américaine a vécu la majeure partie de sa vie sous le soleil de LA. Difficile d’imaginer de la pop-folk provenir de la terre des Red Hot Chili Peppers. Et pourtant. Son premier album Midnight In The Garden décrit les pages douce-amères de sa jeune vie d’artiste et de femme.
Rock’N Concert : Lily Kershaw… aucun lien de parenté avec le chanteur Nick Kershaw ?
Lily Kershaw : Non du tout, mais j’aurais adoré. Ç’aurait été cool.
RNC : Tu as 22 ans, tu es née et as grandi à Los Angeles. On entend peu parler de la pop-folk de Californie mais plutôt des états du centre, là où il fait plutôt, voire très froid. Existe-t-il une scène folk à LA et quels artistes écoutais-tu plus jeune ?
LK : J’ai grandi en écoutant Paul Simon, Joan Baez et Bob Dylan, pour ne nommer que ceux-là. Mais il y a bien une scène folk à Los Angeles? Cependant, les gens qui produisent ce genre de musique sont originaires d’autres endroits.
RNC : Quand as-tu décidé d’être chanteuse ? Quelles sont les influences musicales marquantes ?
LK : J’écris de la musique depuis l’âge de 13 ans, mais je me suis réellement décidé d’en faire mon métier à 19. C’est à cette période que j’ai réalisé que je passais tout mon temps à écrire et à composer. Du coup, je me suis dit que je pourrais continuer. Ce sont les chanteurs folk des années 60 dont je suis tombé amoureuse qui m’ont le plus influencé.
RNC : Y a-t-il des événements dans ta vie qui t’ont justement encouragée à composer toutes ces chansons sur l’amour et la mort ? Est-il exact que certaines personnes ont demandé votre autorisation pour jouer ta musique à des enterrements, comme avec le morceau As It Seems ? N’est-ce pas trop bizarre ou perturbant ?
LK : Les douloureuses relations amoureuses m’ont certainement poussées à parler d’amour et de la perte de l’être aimé. L’une de mes meilleures amies est décédée lorsque j’avais 18 ans et je pense que cela m’a également conduit à écrire sur ces thèmes.
RNC : Alors de quoi parle cet album Midnight In The Garden ? Quelles émotions cherches-tu à créer, à produire par rapport au public ?
LK : Ce sont vraiment des sentiments personnels, des choses que j’ai vécu : des ruptures, des pertes, la solitude, la confusion. Ces chansons paraissent vraiment comme des morceaux de ma propre expérience, de ma vie jusqu’à aujourd’hui.
RNC : 2EPs et un album : tu t’attendais déjà à ça à 22 ans ?
LK : Je suis vraiment contente de tout ce qui arrive. Je suis tellement reconnaissante de pouvoir diffuser ma musique à travers le monde entier.
RNC : Tu as écris un poème juste après le 11 septembre qui est devenu la chanson Ashes Like Snow. Tu peux nous en dire plus ? Tu écrivais beaucoup de poèmes enfant ?
LK : En fait, ce n’était pas un poème. J’ai écris le deuxième couple et le refrain d’Ashes Like Snow quand j’avais 10 ans, juste après le 11 septembre. J’ai les ai retrouvés sur un enregistreur de K7 à 19 ans, presque 20 même, et j’ai donc fini la chanson. Mais il est vrai que j’écrivais beaucoup de poèmes quand j’étais petite. J’ai toujours aimé écrire.
RNC : Et la musique alors ? As-tu appris à jouer du piano ?
LK : J’ai appris la guitare seule à partir de 13 ans, le piano est venu peu de temps après. Je trouve que ces instruments sont très thérapeutiques.
RNC : Deux de tes chansons font partie de la bande originale d’une série qui passe sur la chaîne de télévision américaine CBS, une série qui s’appelle Criminals Minds. Tu la connais ? Est-ce que tu la regardes ? Tu penses que ta musique illustrait bien la série ?
LK : J’adore cette série. J’étais très heureuse qu’ils se servent de ma musique et je pense que les chansons collaient très bien à l’ambiance de la série.
RNC : As-tu prévue une tournée prochainement ? Quand passeras-tu par la France ?
LK : Je viendrai en France début 2014. Je vais tourner dans beaucoup d’états cette année, mais je tiens absolument à venir jouer en France.
Propos recueillis par Romain Hemelka