Halestorm @ Trabendo, Paris le 30 avril 2014
A peine quelques mois après avoir avoir fait la première partie d’Alter Bridge au Zénith de Paris, voilà que Halestorm prend d’assaut le Trabendo, salle qui jouxte le Zénith. En alternant des premières parties avec leurs propres concerts depuis 2012, Halestorm est arrivé à remplir le Trabendo a ras bord par ses propres moyens. Halestorm a été fondé en 1997 par Arejay et Lzzy, qui sont frère et sœur, âgés alors respectivement de 10 et 13 ans ! Mené par la rockeuse Lzzy, le groupe déploie une énergie folle sur scène. Le public, d’âge varié, s’impatiente dans un Trabendo déjà chaud bouillant avant même que le groupe ne foule les planches. Résumé d’un concert mémorable.
Après une courte intro qui s’inspire des fameuses guitares jumelles, dont on a déjà beaucoup parlé sur le site, le groupe entame I Miss The Misery, tiré de leur album dernier album en date The Strange Cas Of… . Pas moins de 10 titres en sont joués. Leur tube Love Bites (So Do I), qui ouvre habituellement leurs concerts, suit dans la foulée. Lzzy, avec sincérité, n’hésite pas à dire à plusieurs reprises que le groupe est très content de jouer à Paris. Son petit frère Arejay, derrière ses fûts, en fait un peu trop à mon goût, et ne laisse que difficilement filtrer la voix de sa sœur en début de concert. Il est visiblement très inspiré par Mike Portnoy (ex-Dream Theater). Il est un show à lui seul !
Lzzy nous révèle qu’il s’agit de la dernière date de leur tournée. Halestorm semble conscient de cette dernière chance, avant de reprendre le chemin du studio. Lzzy révèle au public qu’elle est en pleine écriture pour leur 3ème album et que cette tournée lui permet d’échapper un peu au stress de l’écriture. Halestorm ont pour habitude de rendre hommage à leurs héros avec des reprises. La première est dédiée à Dio avec Straight Through The Heart, version que le groupe a chanté pour l’album hommage à Dio This Is Your Life. La chanson You Call Me A Bitch Like It’s A Bad Thing est toujours autant adoré par le public. Etonnant que ce morceau ne soit pas devenu l’un de leur single. Lzzy, toujours aussi sexy, finit par lâcher sa guitare pour chanter Rock Show, dédiée à l’une des fans qui se déplace à un concert de Halestorm pour la 8ème fois. Le très country Gold Dust Woman de Fleetwood Mac, est la deuxième reprise interprétée.
Break In, comme à son habitude, est interprété par seul par Lzzy au piano. Elle parle longuement en introduction et glisse un énième « You guys rock, night we’ll never forget ! ». Elle remercie également le public de lui avoir permis de réaliser son rêve. Vient le moment tant attendu du solo de batterie d’Arejay, qui semble totalement surexcité. On lui bande les yeux, ce qui ne l’empêche pas de continuer avec ferveur. Il sollicite le public de nombreuses fois. A la fin, il se débarrasse de ses baguettes pour ne continuer qu’avec ses mains nues. Exercice rendu célèbre par Tommy Aldrige (ex-batteur d’Ozzy Osbourne). Il aura déçu plus d’une fan, car il révèle être à Paris pour la dernière fois en célibataire. Suit Dissident Agressor, reprise de Judas Priest, titre que Halestorm s’est si bien approprié. Les métalleux des premiers rangs n’hésitent pas à faire le signe des cornes. Le groupe joue I Get Off, son premier single, avant de quitter la scène avant de revenir quelques minutes plus tard pour les rappels.
Halestorm, qui n’a peur de rien, ose s’attaquer à une reprise de Get Lucky de Daft Punk dans une version électrique. Exercice périlleux que Halestorm remporte haut la main. Au regard de la mixité du public, il n’y a pas d’âge pour aller voir Halestorm en concert. Le groupe est en tout cas sur le bon chemin pour rejoindre la cour des grands. Viendra un jour où vous verrez Halestorm en tête d’affiche du Zénith !
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Emmanuel Wino