Foster The People fêtait vendredi soir la sortie de leur deuxième album Supermodel à la Gaîté Lyrique. Les américains en avaient donné un petit aperçu lors de la Creative Live Session fin janvier.
A chaque fois que j’entre dans cette salle, je m’attends à voir débarquer Tina Turner et Mel Gibson au son de « We don’t need another hero »… welcome to the tunderdome ! La première partie, Say Lou Lou, groupe emmené par deux sœurs jumelles au chant (une blonde et une brune), pratique une dream pop aérienne et plutôt agréable : version Kitsuné de Heart ?
Foster The People arrive sur scène à 21h30. Assemblée à Los Angeles il y a 5 ans, la formation comprend le noyau dur chanteur, batteur et bassiste accompagné de 3 musiciens + 2 choristes : le T-shirt blanc ras-du-cou est-il obligatoire pour les supplétifs ?
Le chanteur Mark Foster (qui est à l’origine du nom du groupe, mais en anglais, « foster » signifie également encourager/favoriser) arbore une veste classieuse et ressemble à un compromis entre Mark Wahlberg et Dave Gahan : Rick Astley en mode XXIème siècle. La batterie, placée sur le côté, a un son terrible et cet élément essentiel emporte tout sur son passage.
Foster The People démarre par Houdini puis alterne entre les morceaux de Supermodel et du premier album Torches : ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont talentueux… à l’image de leur public, aisé, urbain, cosmopolite dont l’âge varie entre 15 et 45 ans, certains très branchés… pas étonnant que mon pote Greg se prépare pour l’aftershow organisé avec Foals plus tard dans la soirée au Bataclan !
Ce sont de bons performers, ils changent régulièrement d’instrument et s’y entendent pour délivrer leur pop vitaminée, rythmée par un beat de feu. L’ambiance monte d’un cran avec Call It What You Want, délivré toutes lumières blanches stroboscopées ; le plancher de la Gaîté Lyrique commence à onduler sous les déhanchements des convives.
Après l’interlude Fire Escape à la guitare acoustique, la deuxième moitié du concert voit s’enchainer les tubes Pumped Up Kicks et Helena Beat qui donnent envie de siffler… comme dans le refrain de Don’t Stop (Color On The Walls) (utilisé dans la pub pour un bouquet de télévision par satellite) qui conclut 1h15 de show.
Foster The People revient rapidement pour enchainer Best Friend (qu’ils ont joué au Grand Journal la veille) et Are You What You Want To Be ?, dont c’est la première fois en live. Les lumières se rallument, le public, ravi, se presse dans l’escalier et se prépare pour la suite : alors, Greg, cet aftershow, torride ?
Chronique : Stéphane Toutlouyan – Photos : Stéphane Burlot