Finir le festival en apothéose est impératif. Les yeux tournés vers la Scène Paris sur laquelle vont jouer successivement Asaf Avidan, Beady Eye et David Guetta, le public attend beaucoup de ce dernier jour. Mais les pics d’ambiance ne se trouvent pas forcément où on les attend. Les festivaliers dénicheront plein de belles surprises cachées un peu partout dans l’hippodrome sur les autres scènes. Le set de David Guetta referme le dernier chapitre de cette excellente 15ème édition des Solidays.
Asaf Avidan
Coupe de cheveux originale, débardeur blanc pour corps malingre, une guitare entre les mains et une voix venue d’ailleurs, on ne peut se tromper : Asaf Avidan est sans conteste la révélation de l’année. Accompagné de ses musiciens, le chanteur israélien aborde le public en français et exprime tout son talent.
Sa musique folk – rock – blues plonge les festivaliers dans une douce atmosphère musicale alors que beaucoup sont assis, le soleil cognant très fort en cette fin d’après-midi. Plusieurs morceaux de son bel album solo Different Pulses, notamment One Day / Reckoning Song et Love It or Leave It, sont joués pour le plus grand bonheur des fans, déjà bien marqués par les coups de soleil.
Tryo
Habitués des festivals, le raggae acoustique des Tryo en a séduit plus d’un sur les routes de France et de Navarre. A faire les fous sur scène, à faire slamer quelques têtes brûlées de la Scène Bagatelle, dont la foule s’étend à perte de vue et surtout à faire chanter un parterre noir de monde, le groupe français sait faire le show avec simplicité et sympathie. La voix de Guizmo, les discours de Mali et les solos de guitares de Manu font toujours autant d’effet. Un petit coup de tuyau d’arrosage sur la foule pour hydrater tout le monde, et l’on entend chanter en cœur la session des titres mythiques que sont C’est du Roots, Merci France Télécom et L’Hymne de Nos Campagnes. Nostalgie de ces anciens morceaux, beaucoup moins de délire par contre sur les nouveaux. Un très bon concert bien de chez nous pour une ambiance chaude… très chaude…
Beady Eye
Notre grosse déception du festival. En grands fans d’Oasis et admirateur du leadsinger Liam Gallagher, la prestation des Beady Eye n’a connu de brouhaha que lorsque lors des deux morceaux des Oasis, Rock’n Roll Star et Mornign Glory. Tout avait pourtant si bien commencé avec Flick Of The Finger, le premier morceau de leur nouvel album BE, mais peut-être trop peu de monde pour écouter le groupe devant la Scène Paris, et sans doute une prestation très moyenne des Beady Eyes avec un Liam plus « content » que jamais de chanter à un festival parisien, lunettes de soleil sur le nez et manteau sur le dos.
La seule petite réjouissance reste le passage près de la barrière du chanteur, qui a serré des mains, tapé des bises et signé des autographes, en guise de consolation.
David Guetta
Et l’électro dans tout ça ? Alors qu’une foule massive attend avec impatience au pied de la grande Scène Paris, sur laquelle une table de mixage est surélevée, David Guetta apparaît dans la lumière.
Après quelques mots pour chauffer les 30.000 festivaliers venu écouter son set, le son démarre avec Play Hard, dernier tube de son album Nothing But The Beat, et fait décoller une ambiance qui ne retombera jamais. Tous se déhanchent, tous sourient, tous mouillent le maillot au rythme des Titanium, Without You et autre Wild One. Lasers, jets de flamme, beats monstrueux dans tous les sens, le spectacle est aussi bien visuel qu’audio.
Une belle fin pour les organisateurs et les bénévoles à qui l’on rend hommage avec une dernière danse sur Play Hard ! (Photos : soundofbrit.fr )