Pour le 15ème anniversaire des Solidays, les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands avec une programmation très alléchante. Les festivaliers étaient fin prêts à délirer pendant trois jours entiers sur des sons rock, pop, folk et électro, en tenue légère, costumé ou swagué. Il a fait gris en ce vendredi après-midi, mais la fête battait déjà son plein en ce premier jour, et ce pour la bonne cause : la lutte contre le Sida.
Crystal Fighters
Pour ce premier jour de festival et premier concert, cap sur la Scène Domino. Les Crystal Fighters nous y attendent de pied ferme et démarre dès 18H pied au plancher. Débarquant tour à tour sur scène, les membres du groupe hispano-britannique ne perdent pas une seconde. Sorte de gourou de la fête, le chanteur Sebastian Pringle sait comment chauffer la foule.
Sur des airs indie dance et de folk – world music, les Crystal Fighters ont fait chanté, sauté, slamé et pogoté le public du Domino. Gilbert Vierich (Guitare, Programmation, Percussions), cheveux longs, chemise ouverte et collier mystique autour du cou, et Graham Dickson (Guitare, Percussions), barbe et torse nu, ont pour mission de réchauffer ce bouillon musical à l’aide de guitare électrique, de synthé, mais aussi d’instruments traditionnels basques. Tandis que les choristes dansent sur ces rythmes endiablés, ces musiciens tout droit sortis de l’époque Hippie.
Jouant plusieurs titres de leur dernier album Cave Rave comme You and I, Wave, LA Calling ou encore I Love London, les morceaux de leur premier opus Star of Love font presque tomber le Chapiteau Domino : Plage, At Home ou encore Follow provoquent un excellent délire parmi les festivaliers. Un groupe empli d’amour et d’énergie qui sait donner de bonnes ondes sonores et recevoir une belle réaction de la foule. (Photos : soundofbrit.fr)
Interview des Crystal Fighters à paraître bientôt
Breakbot
Du Domino au Dôme, il n’y a qu’un pas. Il est un peu plus de 19H lorsque Breakbot, l’artiste French Touch du moment, arrive timidement sur scène tandis que la foule se masse et se tasse sous le grand chapiteau blanc. Il faut dire que la pluie s’invite à la fête, et pousse les retardataires à faire le forcing pour s’abriter.
Le DJ français (Thibaut Berland est son nom) se tient stoïque devant ce que l’on suppose être sa table de mixage en forme de bouche. Il approchera sur le devant de la scène pour faire gentiment monter l’ambiance. Les sons de son album By Your Side se diffusent dans le Dôme : Fantasy, Break Of Dawn et l’imparable Baby I’m Yours se frottent à d’autres morceaux comme le fameux Right Now de Yuksek.
Le set est propre, mais il se dégage finalement peu de délire sous le chapiteau : problème de place pour danser, Breakbot qui peine à ambiancer ou la pluie qui a refroidi les ardeurs… Il est temps de faire le chemin jusqu’à la Scène Paris pour attendre le concert des Bloc Party.
Bloc Party
22H00, les londoniens se tiennent sur la plus grande scène du festival. Alors que le groupe devrait se séparer très bientôt, le batteur Matt Tong n’est déjà plus de la partie et s’est fait remplacer par la batteuse Sarah Jones. C’est dans cette nouvelle configuration que Bloc Party démarre tout de même son concert… mais le temps ne semble toujours pas au beau fixe.
Kele Okereke, entouré du guitariste Russell Lissack et du bassiste Gordon Moakes, a toujours été plus ou moins le sourire et l’énergie du groupe. Sur le premier les premiers titres du set, on pourrait penser que c’est un peu plus pénible d’assurer le spectacle pour lui ces temps-ci. Alors que la foule s’étend de plus en plus devant la Scène Paris, les morceaux tirés de leurs quatre albums défilent. De Hunting For Witches à Ares en passant par One More Chance, le quatuor assure une prestation correcte et l’ambiance dans le public semble tout juste un peu folle.
De beaux éclairages, quelques solos de guitare de Russel et les prouesses de Kele en chanteur sans guitare apportent un peu de folie au set des Bloc Party. Quand Kele parle de jouer un morceau un peu différent, ou que le titre à suivre est pour les filles lorsqu’il reprend le refrain du tube de Rihanna We Found Love sur Flux, le concert prend de la valeur. Et pour les titres du tout premier album Silent Alarm, c’est enfin la grosse ambiance. Banquet, Modern Love et le dernier titre joué Helicopter font vraiment une différence notable dans le cœur des fans.
Si la fin semble proche et qu’il est peu probable qu’on les revoit dans un festival à Paris, Bloc Party a tout de même démontré qu’ils faisaient partie des têtes d’affiche de cette édition 2013 des Solidays. (Photos : soundofbrit.fr)