Samedi, le temps pourrait presque nous rappeler que c’est l’été. Les festivaliers ne savent plus où donner de la tête avec toutes ces scènes où défilent des artistes d’origines et de styles musicaux très différents. Vue d’ensemble de ce qu’il s’est passé aux quatre coins de l’Hippodrome de Longchamps.
Join Da Tease
Le bon son provient du César Circus en ce début d’après-midi. Les Join Da Tease ouvre la journée du samedi avec fougue et énergie ! Ces jeunes gens survoltés distribuent de l’alternatif, de l’indie, de la chanson française et du raggae à volonté… le temps d’un set endiablé. Une belle surprise que ces lauréats du Tremplin des Musiciens du Métro.
Duellum
« On est très content d’être au Solidays ! On a fait du chemin pour venir jusqu’ici puisqu’on vient de Paris ! » Ça enchaine du côté du Circus : Duellum est ce groupe francophone qui fleure bon le rock indie britannique des années 2000.
Fred, Arthur, Jon et Hugo assurent le spectacle avec leur musique indie – électro rock et leur envie de plaire à ce public toujours plus nombreux. Une formation très prometteuse et qui assure un très beau live.
Bombino
Si l’on prend la direction du Dôme, on se rend compte que les gens arrivent progressivement, et qu’il n’y a pas foule sous le chapiteau. Pourtant de loin nous parviennent les accords d’une musique du désert.
Bombino et ses musiciens présente en quelque sorte le rock touareg. Cet artiste, produit tout de même par l’un des membres des Black Keys, apporte au public du Dôme des sonorités venus d’ailleurs et un parfum de fleur d’oranger très agréable. Alors que les spectateurs sont plus posés que remuants, Bombino diffuse sa musique nomade à qui veut l’entendre.
Tete
C’est le premier artiste à passer sur la Scène Paris en cette nouvelle journée de Solidays. Il fait beau, il fait bon, et l’on perçoit à peine Tété caché derrière un panneau en train de faire quelques exercices de décontraction. Un artiste français de talent en tête d’affiche sur la grande scène, ça fait du bien.
C’est une véritable entrée théâtrale. D’abord le guitariste, puis le batteur et le bassiste ensuite… vient enfin le chanteur. Chapeau, costume, bretelles et cravate, Tété se tient derrière son batteur, mimant des figures immobiles sur une intro musicale, puis se met à danser. Cette arrivée très réussie met vite la foule dans tous ses états. Déjà beaucoup de monde pour le premier épisode de la Scène Paris en cette soirée et une belle atmosphère. A l’entame de Nu Là-Bas, extrait de son dernier album éponyme, on reconnait la voix si douce et chaude du chanteur pop rock français. Les musiciens se figent à la fin du morceau comme un arrêt sur image.
Tout au long du concert, Tété expose ses textes, ses mélodies et sa gestuelle uniques, qui en font l’un des meilleurs artistes de la nouvelle scène française depuis 10 ans à n’en pas douter. Proche de son public et possédant un humour fin, il parle de sa réaction en voyant sa femme rentrer de chez le coiffeur, fait tanguer les bras des festivaliers à gauche puis à droite, puis fait tomber le chapeau et la veste : « je pensais qu’il allait pleuvoir, qu’on allait avoir les parapluies et les k-ways, mais on a de la chance ! ». C’est alors que quelques « A poil ! » se font entendre. « Attention ! On n’est pas à l’abri de tous se retrouver à poil ! » réplique le chanteur.
Revisitant son répertoire en mettant l’accent sur la partie électrique et moins acoustique, Tété a offert une belle prestation à son public durant une heure. A La Faveur de l’Automne, l’une de ses plus belles compositions, en tout cas la plus connue, est pourtant la balade qui conclue ce premier concert de la journée sur la Scène Paris. Sa musique et son show, sans oublier sa belle ADN du cœur, sont salués par le public de la plus grosse scène du festival. Chapeau Monsieur Tété !
Interview de Tété à paraître bientôt
Lilly Wood and The Prick
The Hives