ELECTRIC GUEST @ Le Trianon, Paris, 26 Avril 2013
Les américains d’Electric Guest s’étaient invités à Paris ce vendredi soir. Grâce à leur premier album Mondo et à leur charismatique chanteur Asa Taccone, le groupe a assuré une très belle performance, bien qu’un peu courte. Dans un Trianon qui affichait complet, le public parisien n’a pas été aussi démonstratif qu’il aurait dû être.
Le Trianon se remplit rapidement et attend patiemment de voir, et surtout d’entendre, Electric Guest, l’un des groupes révélation de l’année 2012. Véritable pépite indie pop qui pétille à l’oreille, le superbe album Mondo du groupe originaire de Los Angeles, sorti il y a tout juste un an, fait encore et toujours les beaux jours des amateurs de pop dansante teintée de sons rock et électro. Aux premières notes de la musique d’intro, la foule commence à se faire entendre.
Chanteur remarquable et setlist impeccable
Coiffé d’un bonnet, Asa Taccone avance vers le clavier, sourire aux lèvres, et entame les paroles d’Under The Gun. Entouré de l’autre membre fondateur du groupe et batteur Matthew « Cornbread » Compton et des frères Dahlhoff à la guitare et à la basse, le frontman d’Electric Guest fait entendre sa voix si singulière et envoutante. Sa gestuelle et ses expressions de visage forcent la foule à concentrer immédiatement l’attention sur lui. Passé 2 titres, Taccone salue le public et réclame les mains en l’air pour la photo souvenir.
La setlist alterne entre morceaux rythmés et ambiancés avec des passages plus calmes, chargés d’émotions. Si les titres Awake, The Bait et particulièrement Waves incitent à se lâcher, tout du moins à remuer un peu, des morceaux comme Amber et American Daydream plongent la salle dans une atmosphère plus intime, plus sensuelle. Quelques arrangements différents apportés donnent une certaine fraîcheur aux compositions, tant musicalement que vocalement. Deux ou trois nouvelles chansons sont également interprétées, de jolies découvertes.
A en perdre la tete
Le concert défile à toute allure. Une petite bombe tombe soudain sur le Trianon. La fosse s’agite sur les premiers accords de This Head I Hold, premier EP qui a révélé la formation. Quelques petits groupes remuent dans la fosse ou aux balcons, sans pour autant que ce soit la folie. Le leadsinger et les autres membres emploient les grands moyens, mais le public parisien reste cependant assez stoïque.
Et pourtant… Lorsque le chanteur annonce la fin du show, personne ne peut y croire. Très touché de l’engouement du public à réclamer d’autres morceaux, Asa Taccone annonce une chanson supplémentaire… d’une dizaine de minutes. Troubleman est un bijou qui enchante par sa mélodie et ses changements de tempo. Ce sera Holes, première piste de l’album, qui bouclera définitivement le show vers 22H15.
Court (si court) mais tellement intense. Même si l’ambiance ne fut pas hyper électrique, Electric Guest ont rendu une copie très propre et ont ainsi démontré qu’il faudra compter avec eux dans les mois à venir pour enrichir la scène indie.
Article : Romain Hemelka – Photos : Carsten Wilde