Après le concert annulé le 12 mars dernier en raison des fortes chutes de neige, The Killers avaient à cœur de se faire pardonner auprès du public parisien. Interprétant les titres du dernier album Battle Born et leurs plus gros hits, les américains ont régalé « The Victims » avec une superbe prestation scénique de Brandon Flowers & Co
21H20. Le publique du Zénith commence sérieusement à s’impatienter. L’attente est pourtant délicieuse, et lorsque les membres du groupe américain originaires de Las Vegas, Nevada débarquent sur scène, le batteur Ronnie Vannucci, Jr. en tête, le boucan doit se faire entendre dans tout le Parc de La Villette. Aux premières notes de Mister Brightside, c’est la folie dans la fosse comme dans les gradins où personne (ou presque) ne restera assis.
Le concert ne pouvait mieux démarrer avec ce titre qui les a révélés, issu du premier album Hot Fuss. Défilent alors les morceaux des albums suivants, dont ceux du nouvel opus Battle Born, sorti en septembre 2012. C’est d’ailleurs à la fin de The Way It Was que Brandon Flowers, le précieux chanteur du groupe, prend la parole : « Nous sommes désolés d’avoir annulé en mars. Nous allons tout faire pour nous rattraper ! ». Aucune parole en l’air : le Zénith en aura vraiment pour son argent.
La setlist proposée en ce lundi 10 juin 2013 est très bien équilibrée et apparait comme l’un des éléments clés du concert. Avec six titres du dernier album dont les excellents Miss Atomic Bomb, Flesh And Bone, From Here On Out et Runaways, plus tous les standards des trois autres opus précédents, comment ne peut-on pas être comblé, que l’on soit fan absolu ou simple amateur des Killers ? Outre Shadowplay, titre du groupe Joy Division, les américains ont posé la cerise sur le gâteau. « C’est la chanson qui nous a permis d’entendre la langue française pour la première fois » lance Flowers avant de reprendre Michelle des Beatles, accompagné du guitariste Dave Keuning.
Le groupe semble parfaitement rôdé et très à l’aise sur cette scène du Zénith qu’il connaît par cœur pour y avoir fait au moins ses deux dernières apparitions dans la capitale. Flowers offre toute son énergie pour conquérir le public. Lorsqu’il ne saute pas ni ne parcourt la scène dans tous les sens, il use de son charme et de sa voix pénétrante, le micro à la main ou derrière le clavier. La belle présentation qu’il fera des membres du groupe vers la mi-concert est originale et tout à fait sincère. Quant aux conditions, le son est plus que correct mais la ventilation reste le deuxième point noir de cette salle.
Le public prend réellement des allures de 7ème homme (en comptant les deux autres musiciens de la tournée). On savait que les Killers recevaient les faveurs d’une fan base très solide à travers le monde. La note de participation orale doit approcher le 9/10 sur les titres Spaceman, Human, Somebody Told Me et Read My Mind. Lorsque le chanteur demande à ce qu’on le suive, tout le monde s’exécute. Et juste avant le rappel, les canons font péter les papelitos sur la foule en délire à la fin du titre All These Things That I’ve Done.
Avec trois morceaux aussi puissants que Jenny Was A Friend Of Mine, When You Were Young et Battle Born, c’est un véritable feu d’artifice ! Le rappel termine le concert en apothéose avec l’apparition sur scène d’une cascade d’étincelles et des explosions de tous les côtés à chaque coup de baguette de Vannucci . Brandon Flowers s’occtroie même le luxe d’un petit bain de foule vers les premiers rangs. Une performance royale de ce groupe qui tue en live.
Article : Romain Hemelka