Louder Than Death, Paris La Maroquinerie, le 9 février 2020
L’édition 2020 des Nuits de l’Alligator présente une affiche éclectique et une belle affluence à La Maroquinerie pour ce dimanche soir de tempête hivernale. Ca démarre avec les jurassiens de Gliz, étonnant trio banjo/basson/batterie qui déroule un mélange convaincant de rock, de blues et de groove.
Puis c’est au tour de Daddy Long Legs, trio new-yorkais. Le chanteur ressemble à Denis Quaid dans le biopic « Great balls of fire » et ça ne peut être un hasard ; il dégaine son ruine-babines pour accompagner un garage-blues poisseux. Le guitariste, dont la chevelure emprunte à Eric Serra et Johnny Thunders, n’est pas en reste et manie son électro-acoustique et sa Telecaster de main de maitre.
Louder Than Death monte sur scène vers 22h et démarre son set garage-punk avec le morceau « Born in 77 » tiré de l’album « Stop und Fick Dich ! » sorti en 2019. King Khan impose sa carrure au milieu de la scène ; le Canado-berlinois arbore un caleçon, une casquette de flic new-yorkais et une paire d’énormes lunettes de soleil, une veste en jean sans manche sur son torse nu et sa bedaine de buveur de bière.
Les morceaux tirés de leur unique album s‘enchaînent sur un rythme effréné assuré par la batteuse, complété par les riffs fuzz de jazzmaster de son complice dans le groupe bordelais Magnetix. King Khan invite Sean, le chanteur de The Spits, à le rejoindre sur scène pour chanter une demie douzaine de morceaux du combo punk du Michigan. C’est maintenant au tour de « Modern Frankenstein » puis « Al Capone », morceau qui évoque la syphilis du célèbre gangster …
Le public pogote joyeusement, King Khan invite un jeune fan à monter sur scène pour plonger dans la fosse pour une séance de crowd surfing.Louder Than Death conclue son set par les titres « Spicy chicken » et « ABCs in old Berlin » avant de saluer le public. King Khan, accompagné par un band diablement efficace, est toujours aussi spectaculaire et bavard !
Chronique : Stéphane Toutlouyan