The Damned à l’Elysée Montmartre, Paris le 17 novembre 2018
Après 2 concert fin Mai à Petit Bain, les Damned sont de retour à Paris pour en remettre une couche et défendre leur album « Evil Spirits » à l’Elysée Montmartre.
Les New York Kleps, habitués des salles rock parisiennes et encore en rodage après un remaniement récent, assurent la première partie et terminent, comme à leur habitude par « I Wanna Be Your Kleps ».
Les gars de Damned entament leur set par le morceau « Born To Kill », tiré de de leur premier album à la pochette si reconnaissable (4 joyeux drilles badigeonnés de chantilly) et dont on fête les 40 ans !
Les deux membres originels du groupe sont au top, bon pied bon œil : le chanteur Dave Vanian promène ses lunettes noires, sa veste de costard trop grande, sa voix et son jeu de jambe de crooner de long en large, et quand il se rapproche du bord de la scène, une poursuite de couleur verte projette des ombres draculiennes sur son micro old-school qu’entourent ses gants noirs ; le guitariste Captain Sensible est hilare et arbore un espèce de canotier très seyant.
Après le morceau « Democracy » qui date du début des années 2000, c’est au tour du dernier single en date « Standing On The Edge Of Tomorrow ». Les titres, essentiellement tirés des albums « Black album » sorti en 1980, « Damned Damned Damned » et « Evil Spirits » s’enchainent ; les Damned jouent un très bon rock et ça remplit d’aise leurs fans français.
Mentions spéciales à Captain Sensible dont le jeu de guitare est ultra précis, ultra efficace, très éloigné de l’image qu’on peut se faire des aspirants musiciens punks anglais de l’époque, ainsi que le bassiste à la Rickenbacker Paul Gray, anciennement Eddie & The Hot Rods (mais aussi UFO !) qui arbore un joli béret et apporte la caution pub-rock.
Le set initial se termine par 2 des titres les plus célèbres de The Damned, à savoir « Neat Neat Neat » et « New Rose » (ce morceau a inspiré et donné son nom à un célèbre label français indé et un disquaire du quartier Saint Michel dont le fondateur vient de mourir … RIP Patrick Mathé) qui n’ont pas pris une ride et envoient toujours autant qu’en 1977 !
Un premier rappel de 2 chansons et Captain Sensible revient sur scène et entame un extrait de son tube parodique rap « Wot » de 1982 (le refrain « He Said Captain, I Said Wot » qui ne vous quitte plus, la ligne de basse qui fait penser au « Rapper’s Delight » de Sugarhill Gang sorti 2 ans plus tôt) ; il en profite pour coiffer son béret rouge, dont l’association avec ses petites lunettes rondes le rend reconnaissable entre tous.
Tandis que The Damned se retirent après un dernier morceau « Smash It Up », un de leur roadie s’approche du bord de la scène et sert un godet de rhum ou de whisky aux spectateurs du premier rang : cheers mate !
Chronique : Stéphane Toutlouyan / Photos : David Fritz Goeppinger