Les réalisateurs Samuel Favier et François Cora ont suivi pendant plus de trois mois les équipes du Hellfest qui préparaient alors l’édition 2016 du grand rassemblement de métal. Le résultat ? Un documentaire très sympa, plein d’humour, qui met en avant le travail de l’ombre pour réaliser un tel événement. Un film disponible en ligne depuis ce samedi sur Red Bull TV.
D’emblée les réalisateurs annoncent la couleur lors de la projection en avant-première de leur film : « On était novices du métal, puceaux du Hellfest » avant de commencer, dès février, à suivre, avec une démarche « immersive », les équipes du Hellfest alors en pleine préparation de l’édition 2016 de la grande messe du métal. Une valeur commune – tout de même – les animait : « la passion de l’apéro ». Comme il n’y avait eu aucun reportage auparavant sur les coulisses du Hellfest, Samuel Favier et François Cora se sont engouffrés dans la brèche, sans toutefois céder à la tentation du publi reportage car Red Bull TV produisait le film.
Le film de 47 minutes qui ressort des ces mois d’immersion est très beau, bien réalisé, avec un rythme très pêchu et surtout une très drôle et belle narration. Le montage, qui ne perd jamais en rythme, alterne plans d’illustration – dont certains filmés avec des drones – et images d’interview.
Au début, le film « Open the doors : Hellfest » revient sur les débuts très chaotiques du festival qui s’appelait encore il y a 12 ans Furyfest. Puis, très vite, le film montre tous ces personnages qui œuvrent dans l’ombre pour la réussite, chaque année, du deuxième plus gros événement musical de France. Parmi eux, des personnalités hautes en couleur, comme Didier Molitor le régisseur, un ex-militaire à qui rien n’échappe ; mais aussi Eddie Rocha, l’ex tour manager de Motörhead qui officie dorénavant comme responsable de la scène principale et qui a en charge – sous l’œil avisé de Lemmy Kilmister son ex-boss dont la statue trône à plusieurs mètres de hauteur – l’enchainement des groupes et de leur installation ; mais aussi du collectif d’artistes Monic La Mouche qui réalise chaque année des centaines de pièces en métal qui rejoignent le décor du Hellfest. Sans oublier le plus discret Ben Barbaud, le co-fondateur du Hellfest.
Les caméras des réalisateurs ont suivi la préparation mais aussi le déroulement du festival dont l’édition 2016 était synonyme d’agrandissement et de réaménagement de la « Warzone » et qui a aussi subi de fortes pluies la nuit précédent son ouverture. Le film montre quelques extraits des passages sur scène de Ghost, des Nashville Pussy et de Municipal Waste. On y aperçoit aussi les Français de Mass Hysteria prendre un plateau repas.