Clisson – 20/06/2015 : Hellfest day 2 !
Samedi, les festivaliers sont accueillis à la gare de Clisson par la maréchaussée, qui a sorti pour l’occasion la brigade cynophile. Je pénètre dans l’arène pendant le set de Motionless In White : faible intérêt. Il fait encore très chaud aujourd’hui ; il est étonnant de constater les grappes de métalleux sous les (rares) arbres du site ou les enceintes et autres bars, à la recherche de quelques centimètres carrés d’ombre. La préoccupation prioritaire de tout festivalier qui se respecte demeure néanmoins le remplissage de son pichet de bière.
Je fais un détour par la scène Temple pour jeter une oreille à la prestation de Craft : j’ai beaucoup de mal à comprendre cette musique et j’abandonne au bout de quelques morceaux. The Answer monte sur un des scènes principales et c’est plutôt bon ; le chanteur pousse le bouchon à cultiver un certain mimétisme avec Chris Robinson, des Black Crowes.
Retour sur la main stage pour Ace Frehley, ex-membre de Kiss, qui se présente avec ses lunettes de soleil vissées sur sa tête. Venu défendre un nouvel album, Ace joue néanmoins le jeu en interprétant quatre titres écrits du temps où Ace tenait la guitare solo dans KISS. Fidèle à son passé, il termine sur l’effet grand guignolesque : la guitare qui fait de la fumée. Il n’a en rien perdu de son talent de guitariste.
Je m’autorise une sieste pendant Backyard Babies mais ça avait l’air pas mal du tout. On a l’impression qu’Airbourne a dévalisé le revendeur Marshall tellement il y a d’enceintes sur scène. Le frangin O’Keeffe qui chante et joue de la guitare déboule et s’avance sur le promontoire devant la scène : les photographes se précipitent.
Il est déjà torse nu et ruisselant de sueur à la fin de la 1ère chanson. Après quelques soucis techniques qui entrainent une interruption du show d’une dizaine de minutes (et le chanteur qui en profite pour exploser des canettes de bière sur son crane), les australiens terminent pied au plancher : ils semblent satisfaits, le public est ravi.
Je file voir Brant Bjork sur la scène The Valley. Le concert est très bon, genre stoner, on se croirait dans un désert californien. Pendant ce temps-là, les L7, seul groupe exclusivement féminin à l’affiche, se démène sur la main stage.
On se rapproche de la warzone (enfin, on essaye parce que c’est ultra blindé) : c’est Bodycount, le groupe hardcore de Ice T qui enflamme la scène et les esprits avec des morceaux disons … violents. Le public reprend en choeur « Talk shit, get shot ». Ice T et son fils concluent le set avec le titre « Cop killer » : une motherfucking ambiance !
De retour sur la scène principale, on retrouve le son familier de Billy Gibbons et ses acolytes de ZZ TOP : on se croirait au coin du feu, à déguster un bon whiskey. Le show est rodé mais très agréable, avec un excellent son de surcroit. Évidemment, les tubes s’enchainent : « Legs », « La Grange », « Sharp dressed man » et « Tush ».
Je fais une pause pendant la prestation de Faith No More : c’est compliqué de tenir la distance … A l’issue du feu d’artifice grandiose qui célèbre le dixième anniversaire du Hellfest, je décide de privilégier les scènes annexes : après quelques morceaux de Scorpions, je me dirige vers les scènes Altar et The Valley. TriggerFinger délivre un très bon concert, très énergique et rendu très agréable par le fait que le chanteur communique en français avec le public survolté : les belges sont bien représentés cette année au Hellfest !
Avant de quitter Hell City, je passe par la scène Temple pour voir ce que donne Venom sur scène, plus de 30 ans après leurs débuts. Le seul membre de la formation d’origine est le bassiste Cronos ; la formation a beau être citée comme à l’origine ou une influence majeure de plusieurs courants du metal actuel, je trouve que ça mériterait une mise en scène un peu originale : pour fans ! Conclusion de ma seconde journée au Hellfest : le son est souvent meilleur sur les scènes annexes … mais les groupes programmés sont souvent plus « pointus » . Keep on rockin’ !
Chronique : Stéphane Toutloyan / Photos : Julien Chazeaubenit (http://www.photo-concert.fr)