Les 27 et 28 juin derniers Seal se produisait à l’Olympia. Pour cette tournée d’été, le chanteur britannique a définitivement abandonné la parenthèse soul, revenant aux registres pop et électro qui l’ont fait connaître. Un spectacle énergique, émouvant et toujours aussi plaisant à regarder.
Après une première partie assurée par Janice In The Noise, noir dans la salle. La voix puissante et grave de Seal retentit : « But we’re never gonna survive unless we get a little crazy… » Seal commence son show sans lumière, par son tube « Crazy » sorti en 1991, avec juste une mélopée électro qui retentit. Sur scène on commence à apercevoir sa silhouette dans le noir puisqu’il porte un blouson de cuir blanc. Puis, lumières roses, images psychédéliques sur l’écran au fond de la scène et son électro qui démarrent : c’est parti pour plus d’une heure trente de show signé Seal avec de l’énergie, du rythme et des bains de foule.
Dès le deuxième titre – le remuant « Killer » – également extrait de l’album « Seal » paru en 1991 – le chanteur investit la fosse pour chanter au plus près de son public. Une habitude du chanteur qui n’est pas pour déplaire à ces fans, surtout féminines, si heureuses de pouvoir l’approcher de si près. Un début de concert très prometteur pou la suite. L’orchestre de l’Olympia, en configuration assise, ne le restera pas très longtemps, les fans se levant à la demande de l’artiste et se rapprochant même du chanteur.
Pour cette tournée, Seal a privilégié les titres de son dernier album « 7 » sorti en novembre dernier ainsi que ceux des albums « Seal » , « Seal II » et « Seal IV » revenant ainsi à ses compositions personnelles et délaissant complètement sa période soul. Sur scène, il est entouré de deux musiciens : Tim qui l’accompagne depuis 26 ans et Isaac, né en 1992. « J’ai deux fois son âge mais il est indispensable pour que les jeunes continuent de venir à mes spectacles » plaisante le chanteur britannique.
Les jeux de lumière aux vives couleurs sont bien réalisés et accompagnent parfaitement les titres, tout comme l’écran géant positionné au fond de la scène qui diffuse de jolies images adaptées à chaque titre (le ciel et la mer pour « Daylight Saving, des colombes pendant « Do you Ever », des lampions pendant « Prayer for the diying », des étoiles pour « Everytime I’m with you…). Sur « Love’s Divine », les images de pluie sont si bien réalisées qu’elles donnent l’impression que Seal monte dans les airs. Ce qui n’est pas le cas en réalité. Sur ce titre que tout le monde connait il fait chanter la foule avec lui avant de terminer en tenant longuement la note de sa voix suave et toujours si puissante.
Seal se montre radieux, heureux de retrouver son public français et très bavard ! Juste avant d’interpréter « Love », issue de son dernier opus, il a pris le temps d’expliquer le message qu’il voulait faire passer avec « 7 » » : « un mélange de sentiments différents, partagés, contraries, puisque ce monde devient fou, la preuve dans mon pays la semaine dernière… » (en référence au Brexit).
Au beau milieu du concert, Seal propose 4 chansons en acoustique pour lesquelles il s’assoit sur un tabouret haut au milieu de la scène. Cette parenthèse douce et calme commence par « Sara Smile », une reprise du groupe Hall & Oates. Il enchaine ensuite avec « Love » chanson pour laquelle il s’accompagne à la guitare. Puis vient « Everytime I’m with you » et « Don’t cry », sur lesquelles il joue aussi de la guitare. Pour cette dernière chanson acoustique, de magnifiques images d’eau et de transparence défilent derrière lui rendant une très belle scénographie aquatique.
A 53 ans, Seal n’a rien perdu de sa superbe, bien au contraire. Il se donne toujours autant sur scène, sautant, dansant, s’agitant dans tous les sens, sans pour autant en oublier d’être sexy dans sa façon de bouger. Après une parenthèse acoustique, retour à la musique électronique avec une reprise de « Mad World », titre des Tears for Fears popularisé par Gary Jules. Seal en propose une version assez courte mais intense avec une sublime interprétation.
Le concert s’approche de la fin, mais le chanteur n’a pas dit son dernier mot et revient à des titres plus dance. C’est fou comme il peut facilement passer d’un registre à l’autre. Avec « My vision » il refait danser le public tout comme avec « The right life » titre avec lequel il transforme l’Olympia en véritable dancefloor.
Après des remerciements Seal s’éclipse pour mieux revenir pour le rappel. Il le commence par « Kiss from a Rose » en acoustique – probablement son titre le plus connu et bande originale du film « Batman Forever » qu’il ne pouvait pas éviter pendant son tour de chant. Derrière lui, trône une rose géante au milieu de l’écran avant que ne s’y abatte une pluie de pétales. Il termine son show par « Life on a dancefloor » un titre très groovy issu de son dernier album pendant lequel il s’offre un dernier bain de foule, grimpant sur les fauteuil au beau milieu de l’orchestre, appuyé sur l’épaule d’un spectateur. Un final digne de ce nom, explosif, avant que Seal ne disparaisse complètement…
Texte : Laura Bruneau
Photos : Christophe Cussat-Blanc – Et des images