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Interview avec Jason Spenser (Wilson)

Jason Spenser, guitariste du groupe Wilson, nous a accordé quelques minutes d’interview à peine deux heures avant de monter sur la scène du Trianon, en première partie de Halestorm. Nous nous sommes confortablement installés backstage, alors que le public attendait encore à l’extérieur sous une pluie abondante. Originaire de Detroit, le groupe Wilson est en pleine tournée pour la promotion de son nouvel album Right To Rise.

Peux-tu très rapidement revenir sur les débuts du groupe ?

Jason Spenser : Je suis le seul membre d’origine du groupe. J’ai monté Wilson en 2009 si mes souvenirs sont bons. J’avais quitté mon groupe précédent pour aller à l’Université. J’ai donc voulu poursuivre la musique en créant Wilson. Pour être tout à fait honnête, on jouait pour ne pas avoir à payer nos boissons (rires). On a démarré le groupe ni plus ni moins pour s’amuser. Le nom de Wilson m’est venu rapidement quand nous avons été dans l’obligation d’en trouver un pour les flyers.

Lemmy (leader du groupe Motörhead) est décédé il y a quelques jours. Avez-vous eu l’occasion de le croiser ?

Jason Spenser : Nous avons participé à une croisière du nom de Motörhead’s Motorboat, rassemblant plusieurs groupes, dont bien évidemment Motörhead. La rencontre avec Lemmy fut très brève car il semblait déjà très faible. En fait, il m’a salué en passant devant moi. Ça lui a demandé beaucoup d’efforts pour trouver la force de se produire sur scène ces derniers temps. C’est triste qu’il nous ait quittés.

Etant donné que vous avez passés la majeure partie de votre temps en tournée, quand avez-vous trouvé le temps d’écrire ce nouvel album, plus dense musicalement que le précédent ?

Jason Spenser : Nous utilisons des logiciels nous permettent de créer des démos en tournée avec des boites rythmiques. En tournée, nous jouons des riffs dessus et ne gardons que les meilleures idées. Il s’agit à ce stade de démos incluant la rythmique, base et guitare. Une fois rentrés de tournée, nous les jouons en live pour les finaliser avec les parties vocales.

Comment avez-vous fonctionné pour l’écriture du nouvel album, comparé au précédent ?

Jason Spenser : Le premier album a majoritairement été composé par moi. Sur Right To Rise, l’ensemble des membres ont été impliqués dans l’écriture des morceaux. On a fonctionné comme une entité.

A l’écoute des deux albums, Right To Rise semble plus mélodique et moins violent.

Jason Spenser : A la base, nous sommes un simple groupe de rock’n’roll. A la fois, nous sommes tous de grands fans de groupes comme Meshuggah, Alice and Chains, Nirvana… Le côté plus mélodique est arrivé tout à fait naturellement grâce aux influences de chacun.

Quel est le message clé sur l’album ?

Jason Spenser : Nous sommes originaires de Detroit, une ville qui est passé par des récessions. On connait des familles qui ont tout perdu. Cela aurait tout aussi bien pu arriver à nos propres familles. Les gens essaient de survivre jour après jour. On a grandi dans cette ambiance qui influe sur l’album. L’album symbolise le fait de renaître de ses cendres, d’où le titre Right To Rise.

Sur Give ‘em Hell, on entend l’influence des twin guitars, l’une des marques de fabrique de Thin Lizzy. Ce groupe vous a-t-il influencé ?

Jason Spenser : Oui, on reprend régulièrement Jailbreak sur scène. J’ai énormément écoute Thin Lizzy, Metallica et Iron Maiden, des groupes qui utilisent les harmonies.

Des groupes mythiques ont vu le jour à Detroit. A quel point vous ont-ils influencés ?

Jason Spenser : J’ai principalement été marqué par les influences musicales de mon père. Il a eu la chance de voir Alice Cooper sur scène dans un petit gymnasium à Detroit, appelé Eastown Theatre. Cette salle est tombée en ruine depuis. MC5, The Doors et Iggy Pop s’y sont également produit. Je pense d’ailleurs que MC5 ont le mieux réussi à capturer l’ambiance de la ville de Detroit dans leur musique. C’est un lieu mythique devant lequel je passe régulièrement. La musique y vibre toujours. C’est finalement l’esprit de la ville en elle-même qui nous a marqué, plus que la musique de ces groupes.

Quelles sont les différences entre l’Europe et les Etats-Unis quand vous êtes en tournée ?

Jason Spenser : Tout est si éloigné aux Etats-Unis. Tu peux facilement passer 10 heures en transport pour aller d’une date à l’autre. Aussi, tu as l’impression que les tournées ne s’arrêtent jamais. Je ne veux pas m’attirer d’ennuis en disant cela, mais on n’est pas toujours traité comme il faut par les salles de concert. Certaines ne nous fournissent même pas de bouteilles d’eau. Je vois clairement la différence en Europe, notamment ici au Trianon ou l’équipe veille à ce que nous nous sentions à l’aise.

Qu’en est-il du public ?

Jason Spenser : Je dirais que le public est beaucoup plus attentif en Europe qu’aux Etats-Unis ou les spectateurs ont plus tendance à se lâcher en concert. Mais cela reste assez difficile à décrire. A moi de te poser une question, le public parisien tape-t-il toujours du pied ?

Euh… tu me poses une colle là. Vous montez sur scène dans moins de deux heures. Comment te prépares-tu avant cela ?

Jason Spenser : Chacun d’entre nous à ses rituels. Notre batteur par exemple de se retire pour écouter de la musique ou regarder un film. En ce qui me concerne, je fais généralement un passage aux toilettes pour faire mes besoins. Peut-être est-ce lié à l’excitation avant un concert.

 Propos recueillis par Thorsten Wollek 

 

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