Steve Hackett, Paris Olympia, le 18 septembre 2015
Le passage de Steve Hackett à l’Alhambra en 2009 a marqué son retour sur les scènes parisiennes. Depuis, il rend régulièrement visite à ses fans parisiens et aux nostalgiques du groupe Genesis, dont Steve Hackett a fait partie jusqu’en 1977 avant de se consacrer entièrement à sa carrière en solo. Ils ont été ont été particulièrement gâtés avec la sortie des albums revisitant des morceaux de l’ère Peter Gabriel et les tournées qui s’en suivirent sous le nom de . Une nouvelle fois en tournée, Steve Hackett fait cette fois-ci la promotion de son nouvel album solo .
Un peu plus d’un an après une date à l’Olympia, Steve Hackett investit la même salle pour un set divisé en deux parties. La première est réservée à sa riche carrière solo, la deuxième aux morceaux de Genesis. De quoi satisfaire l’ensemble des spectateurs intégralement assis dans la salle affichant complet.
Pile à l’heure, le groupe prend place. Les fans de rock progressif reconnaissent Roine Stolt, leader de The Flower Kings, qui remplace Nick Beggs à la basse. La soirée démarre avec Spectral Morning, tiré de l’album du même nom. Le public semble conquis dès les premières notes.
Steve Hackett en profite pour nous offrir quelques extraits de son nouvel album, dont la chanson titre Wolflight, l’un des rares morceaux à être chantés par Steve Hackett lui-même. Il accueille Amanda Lehmann, guitariste et chanteuse, lui donnant l’occasion de recomposer le line-up des tournées précédant Genesis Revisited. Avant d’entamer Every Day, l’un de ses titres les plus pop, Steve invite le public à chanter et danser s’il le souhaite. Le morceau Clocks est agrémenté d’un solo de batterie de Gary O’Toole. Ce batteur vient d’ailleurs en aide sur les parties vocales, comme cela fut également le cas à l’époque avec Phil Collins derrière les fûts au sein de Genesis.
Le groupe enchaîne avec trois morceaux issus du nouvel album, dont Love Song To A Vampire, qui résume en un titre tout ce qui fait le style de Steve Hackett. Il s’agit de l’un des moments phares de cette première partie avecShadow of the Hierophant, seul extrait de son premier album sorti en 1975, qui clôt ce set avant une pause bien méritée. Le public profite tout le long du concert d’un magnifique jeu de lumières et d’un son de très bonne qualité. Le public applaudit à tout rompre pendant que le groupe se retire. Vivement une prochaine tournée consacrée uniquement à sa carrière solo, car nous sommes un peu restés sur notre faim sur cette première partie.
La soirée reprend après un entracte. Le groupe est cette fois-ci rejoint pas Nad Sylvan au chant, dont la voix est étonnamment proche de celle de Peter Gabriel. Sa prestance est très théâtrale, dans la veine de ce que faisait Peter Gabriel à l’époque. Steve Hackett revisite son passé et nous offre des extraits d’albums telles que Foxtrot, Selling England By The Pound et The Lamb Lies Down On Broadway, véritables classiques ayant contribué à l’âge d’or du rock progressif. Steve Hackett démarre par Get’em out by Friday et Can-Utility and the Coastliners , des pépites trop peu connues issus de Foxtrot. Roine Stolt dévoile sa basse à double manche, à l’instar de Mike Rutherfold à l’époque. La beauté de Hairless Heart emporte le public.
La soirée gagne en intensité avec des morceaux plus connus, du calibre de The Lamb Lies Down on Broadway, The Musical Box et Firth Of Fifth. De nombreux spectateurs semblent en trance. Avant de quitter définitivement la scène, Steve Hackett interprète Icarus Ascending, habituellement joué au cours de la première partie sur cette tournée. L’idée de réunir ses deux dernières formations lors d’une même soirée est une bonne idée et donne une certaine dynamique à la soirée. Pour preuve, nous n’avons pas vu les 2h40 de concert passer. Vous l’aurez compris, Steve Hackett n’a pas finir de faire parler de lui. Et grâce à lui, l’héritage de Genesis perdure !
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Michela Cuccagna