Les anglais d’Enter Shikari passaient par La Cigale le 2 février dernier. Venus présenter leur dernier album The Mindsweep, sorti en début d’année, le post hard-core electro a fait stagediver et slamer ses fans.
C’est la curiosité qui m’a poussé à franchir le seuil de La Cigale en cette froide nuit de février … enfin, pas seulement la curiosité mais également le besoin de comprendre comment ce quatuor a réussi à se constituer une horde de fans exaltés (j’en veux pour preuve les jeunes groupies féminines qui se faisaient dédicacer leur culotte lors d’une de leurs dernières tournées françaises… je ne peux vous révéler de qui je tiens l’info mais je vous assure que c’est véridique !).
Le public est jeune et séduit d’avance même si la salle n’est pas remplie (le balcon de la Cigale est fermé). La soirée démarre par la première partie Merge, groupe français qui donne plutôt dans le hardcore tandis qu’Arcane Roots enchainent et balancent un truc énergique et bien senti en trio.
Enter Shikari vient présenter son dernier opus The Mindsweep, qui creuse un peu plus le sillon post-hardcore initié dans les 3 précédents albums. Ils arrivent sur scène sur le morceau The Appeal & The Mindsweep I qui ouvre cet album et l’ambiance est posée : la scène est surplombée par le logo du groupe et des effets de lumière aveuglante, ils sont prêts à envoyer leur mélange de métal et d’électro avec un soupçon de rap et de je-ne-sais-quoi très british !
Le guitariste Rory C arbore un short de surfer qui correspond bien à l’esprit Vans Warped Tour auquel ils ont participé ; le chanteur Rou porte un veston tandis que la chemise cintrée du bassiste Batty C lui donne un petit air de membre d’un boys band.
Enter Shikari alterne les morceaux des précédents albums (Destabilise, Radiate) avec les nouveaux (The Last Garisson, Never Let Go Of The Microscrope) ; le chanteur embarque son pied de micro au niveau de l’orchestre pour chanter dans le public. Assez rapidement, on voit embarquer les jeunes sur la scène pour des épisodes de stage-diving endiablé.
Je dois reconnaitre que je ne suis pas fan lorsque le chanteur se met à hurler comme un chanteur de Death métal, la voix gutturale empêchant toute mélodie ! Le son est puissant et intègre régulièrement des pistes enregistrées, certaines sonorités rappelant que la dance (et les drogues) ont grandement influencé la jeunesse britannique dans les années 90 ! Le public bouge à l’unisson sur le classique The Paddington Frisk et le stage-diving reprend de plus belle.
Après un petit break, Enter Shikari revient jouer 3 morceaux en rappel, pour le plus grand plaisir du jeune public accro à ce condensé très énergique de tout ce qui est passé entre les oreilles des 4 lads du Nord de Londres ces 15 dernières années : sacré mélange, et en version anglaise, sir !
Chronique : Stéphane Toutlouyan / Photos : Stéphane Burlot