The Stranglers @ Olympia, 7 avril 2014
Jour pour jour deux ans après leur passage à l’Olympia dans le cadre de la tournée « Giants », The Stranglers sont de retour dans cette salle mythique. Le groupe anglais a célébré 40 ans de carrière en compagnie de ses fans parisiens dans le cadre d’une tournée française. Pendant 2h, le groupe a offert un magnifique tour d’horizon de sa carrière. Il est à chaque concert surprenant de constater la diversité des genres dans son répertoire. L’énergie des hommes en noir est restée intact, tout comme celle de son public.
Tout vêtus de noir, les musiciens prennent place derrière leurs instruments après une courte introduction. Nous regrettons l’absence de Jet Black (batteur) qui, comme le dira Burnel, a trop profité de la vie et doit se reposer, alors que celui-ci apparaît sur l’affiche de la tournée. Il est remplacé par un jeune batteur. Nous découvrons les quatre écrans sous forme de tableaux qui nous présenteront de belles photos et des films tout au long du concert.
Le concert démarre plutôt en douceur avec Tailor In The Sea. Totalement inattendu, Burnel entame les premières notes de No More Heroes, l’un de leurs tubes habituellement présenté en fin de concert. Jean-Jacques Burnel se concentre sur son jeu de basse, tout en se balançant de manière très particulière. Fils d’immigrés français, Burnel parle couramment le français. Sur Was It You ?, c’est lui qui prend le relai derrière le micro.
Les morceaux s’enchaînent et ne laissent aucun temps de répit au public. Burnel prend la parole : « Merci, bonsoir. Et bienvenue à notre quarantième anniversaire ». Summat Outanowt nous renvoie à l’époque punk du groupe. Sur la fin du morceau, Dave Greenfield se plaint de problèmes techniques avec son clavier. Le groupe entame une courte pause. « Pour vous prouver que c’est complètement live. Il y a 40 ans, tous les soirs ca pêtait », dit Burnel. On le croit volontiers.
Le groupe nous plonge dans la folie de Peasant In The Big Shitty, chanté par Dave Greenfield. Peaches, autre gros tube des Stranglers, est magnifiquement interprété par Baz Warne (guitare et chant), parfaitement intégré au groupe, alors qu’il ne l ’a rejoint qu’en 2000. Rarement joué en public, La Folie raconte un fait divers survenu en 1981 à Paris. Des images du court métrage « C’était un rendez-vous » de Claude Lelouch défilent sur les 4 écrans.
A croire que le groupe préfère commencer par ses plus gros succès, il nous offre dans la foulée Golden Brown et Always The Sun, dont le refrain est magnifiquement repris par la salle. Après un petit creux formé par les morceaux Never To Look Back et Nuclear Device, nous apprécions particulièrement l’instrumental Time To Die, qui rappelle un peu Blue Hotel de Chris Isaak avec ses accords plaqués.
Sur la fin, la soirée gagne en intensité avec les morceaux Duchess, le single 5 Minutes, Hanging Around et Someting Better Change, tous parus à la fin des années 70, et qui annoncent la fin du concert. La reprise All Day And All Of The Night de The Kings et entonnée par toute la salle. Avant le dernier morceau nous avons droit à un lancer de chaussures, suite à l’atterrissage d’une chaussure sur scène (comprendront ceux qui ont assisté au concert !)…
Chronique : Thorsten Wollek / Photos : Robert Gil