Interview : Bernie Marsden no comments

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En tant qu’ex-membre de Whitesnake et co-compositeur de leur tube Here I Go Again, Bernie Marsden a marqué l’histoire du rock. Avec une carrière entamée en 1979 entouré des meilleurs musiciens de l’époque, il sort prochainement un nouvel album Shine, lequel, on l’espère de tout cœur, remettra cet excellent guitariste de nouveau aux devants de la scène. Bernie Marsden nous a parlé de son actualité à l’occasion d’une journée de promo à Paris. Cet homme qui a côtoyé parmi les meilleurs musiciens de rock est d’une rare sympathie !

Ton dernier vrai album solo date de 1981. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de sortir ton nouvel album Shine ?
Bernie Marsden : J’ai publié de nombreux albums depuis, à la différence que Shine est le premier en 15 ans que je sors avec le soutien d’une maison de disques. J’ai autoproduit mes albums ces dix dernières années, des albums hommages à Rory Gallagher et d’autres appelés Stacks et Big Boy Blue. Ces derniers étant plus tournés vers le blues, alors qu’avec Shine je retourne à mes basiques.
L’album répond-il à tes attentes ?
Bernie Marsden : J’avais pour intention de créer le meilleur album de « classic rock » possible. Et je pense avoir réussi. Je ne vois pas ce que j’aurais pu apporter de plus. Mais ça dépend des goûts de chacun. Je suis très fier de la qualité des chansons et du son. Les premiers retours sont très positifs, et c’est également le cas ici à Paris aujourd’hui. Ayant composé plus de titres que nécessaires, j’ai dû faire des choix. Mais la version deluxe de Shine présentera ces morceaux sur un disque supplémentaire.
J’ai été surpris de découvrir un morceau comme Walk Away, de style AOR.
Bernie Marsden : Ce titre représente ma manière d’écrire. A l’époque de Whitesnake, au sujet de Here I Go Again, David Coverdale me disait: « tu écris encore un morceau de pop ». Il me l’a répété dernièrement en parlant de Walk Away. Mais il me dit beaucoup aimer ce titre.  
 
Pourtant nous nous attendions plus à un album de blues de ta part.
Bernie Marsden : C’est également ce à quoi s’attendait la maison de disques. C’est, entre autres, ce que je leur ai délivré. Je définirais cet album comme contemporain, mais il s’agit surtout d’un album de style blues-rock.
Le morceau qui ouvre l’album, Linin’ Track, me semble familier. Il est assez atypique.
Bernie Marsden : C’est un morceau ancien qui date des années 1920. Le morceau a pour sujet le travail de revêtement des routes en Amérique du Sud. J’ai connu ce titre étant enfant. Il s’agit d’un hommage au bluesman Leadbelly qui l’a popularisé dans les années 50. Il existe de nombreuses reprises de ce titre, mais j’ai créé mon propre arrangement. Le début du morceau s’inspire du son de l’époque, avant de passer un son moderne. Cela fait également référence à la pochette de l’album.
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C’est la deuxième fois que tu rends hommage au groupe ZZ Top, la première fois sur ton album Look At Me Now avec Who’s Fooling Who? et plus récemment sur Shine avec Kinda Wish She Could.
Bernie Marsden : Billy Gibbons et moi sommes de bons amis. J’ai toujours été un grand fan de Billy, car c’est un guitariste hors norme. L’influence de ZZ Top est arrivée tout à fait par hasard, car mon producteur a modifié le son sur Kinda Wish She Could. Je lui ai dit que cela me rappelait ZZ Top. C’est un moyen de leur rendre hommage à ma façon.
Tu as enregistré Shine dans les fameux studios Abbey Road, QG des Beatles dans les années 60. Est-ce là la réalisation d’un rêve ?
Bernie Marsden : En fait, j’ai déjà enregistré dans ces studios au cours des années 70. Il ne s’agit pas d’un studio classique, car tu sens qu’il s’y s’ont passé des choses historiques. Pink Floyd y a enregistré Dark Side Of The Moon, les Beatles Revolver.  L’année dernière, Paul Mc Cartney enregistrait dans le studio jouxtant le mien.
J’ai cru comprendre que vous vous étiez déjà rencontrés auparavant. Est-ce juste ?
Bernie Marsden : Oui, c’est vrai (rires).
 
Avez-vous déjà joué ensemble ?
Bernie Marsden : Non, mais j’ai reçu un appel de son management dans les années 70. Quand il recherchait un remplaçant au sein de son groupe Wings. Son saxophoniste de l’époque, avec lequel je jouais également, m’a recommandé auprès de Paul Mc Cartney. J’ai rappelé, mais ils ne m’ont jamais recontacté. Entre temps, j’ai  croisé David Coverdale. J’ai donc rappelé le management de Paul pour leur dire que j’allais créer un groupe avec un ex-membre de Deep Purple et les remerciant d’avoir pensé à moi.
Pas de regrets ?
Bernie Marsden : Non, pas du tout ! Car autrement je n’aurais jamais composé un tube du calibre de Here I Go Again.
Pour quelle raison avoir décidé de réenregistrer le morceau Trouble ? Aussi, comment avoir convaincu David Coverdale de chanter dessus ?
Bernie Marsden : J’ai demandé à David de venir chanter sur mon album. Il a répondu favorablement immédiatement. Il m’a donc demandé ce qu’on allait faire. Je lui ai répondu avoir une petite idée. Je lui ai donc envoyé le titre Trouble en version acoustique, de style un peu country. Il a admirablement bien chanté sur le morceau et m’a demandé de réenregistrer mes parties une nouvelle fois. Et voici le résultat. Je pense que c’est la version que nous aurions souhaité enregistrer à l’époque, car nous disions souvent vouloir une version plus puissante.
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De quelle manière votre relation a-t-elle évolué suite à ton départ de Whitesnake ?
Bernie Marsden : C’est une longue histoire. Mais il n’y a jamais eu le moindre problème entre nous. On ne s’est pas vu pendant de nombreuses années. Cela est lié au fait qu’il a habité aux Etats-Unis pendant 25 ans. On s’est rapprochés plus particulièrement ces quatre dernières années. J’ai même rejoint Whitesnake sur scène récemment.
Tu t’es encore une fois entouré des plus grands musiciens de rock. Cela avait également été le cas sur tes deux premiers albums.
Bernie Marsden : Oui, j’étais le musicien le moins connu sur ces albums, alors que c’est mon nom qui y apparaît (rires).
Comment arrives-tu à t’entourer des meilleurs musiciens ?
Bernie Marsden : Ce sont surtout mes amis ! J’ai juste à les appeler. Mon agenda est rempli de numéros de téléphones. C’est génial, car tous ceux que j’ai contactés ont répondu favorablement. Certains n’apparaissent pas sur Shine, mais figureront sur mon prochain album.  C’est entre autres le cas de Steve Lukather et de Warren Haynes.
Joe Bonamassa joue sur l’un des morceaux. Que peux-tu nous dire à son sujet ?
Bernie Marsden : C’est le prochain grand guitar-hero. Mais cela ne l’intéresse pas que nous parlions comme ça de lui. Il veut juste jouer de la guitare. C’est une personne que j’apprécie beaucoup.
Tu as rendu hommage à Rory Gallagher il y a quelques années.
Bernie Marsden : J’ai en effet sorti un album appelé Bernie plays Rory, sur lequel je reprends des morceaux de Rory à ma façon. Nous étions de bons amis. J’avais appelé son frère Donald, en charge de l’héritage de son frère, afin d’avoir son accord pour ce projet. Il m’a dit répondu que je serais le seul guitariste autorisé à le faire.
Un petit mot sur Cozy Powell, l’un des meilleurs batteurs de hard-rock de tous les temps.
Bernie Marsden : Nous étions de grands amis. Il a été mon témoin lors de mon mariage. Il a joué de la batterie à cette occasion entouré de David Coverdale, Gary Moore, Jon Lord, Don Airey et Neil Murray. Nous vieillissons et perdons de chers amis. C’est la vie (en français). 
 
Au sujet du morceau Song For Fran sur ton premier album, à qui s’adresse le morceau. Je n’ai rien trouvé à ce sujet sur Internet ? Ce morceau est magnifique.
Bernie Marsden : A ma femme. Elle m’a d’ailleurs accompagné aujourd’hui à Paris. 

Propos recueillis par Thorsten Wollek

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