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MATT SCHOFIELD

Interview de Matt Schofield

Élu Guitariste de l’année en 2011, 2012 et 2013 aux British Blues Awards, classé dans le Top 10 des meilleurs guitaristes de blues britanniques par le magazine Guitar & Bass Magazine entre autres nominations, Matt Scholfield vient de sortir son 5ème album Far As I Can See. Il nous a accordé un entretien pour parler de cet album très diversifié musicalement.

Tu es en pleine promo pour ton nouvel album Far As I Can See. Ce n’est certainement pas la partie la plus amusante. Comment vois-tu les choses ?

Matt Schofield : Je ne fais pas de la musique pour gagner ma vie. Je passe beaucoup de temps dans les avions et les hôtels. Je vis éloigné de ma famille à certaines périodes. Je considère que c’est pour ces choses-là qu’on me paye et non pour les deux heures que je passe sur scène. Mais j’aime énormément parler de musique.

Justement, parlons-en ! Comment en es-tu arrivé au blues, alors que la plupart des musiciens de ta génération se sont davantage tournés vers le rock ?

Matt Schofield : Je ne pense pas avoir eu à faire de choix. J’ai grandi avec les disques de mon père. Quand j’ai fouillé dans sa collection étant gamin, j’ai découvert des artistes comme BB King, Muddy Waters et Albert Collins. A l’âge de 12 ans, mon père m’a montré une vidéo rassemblant BB King, Albert Collins et Stevie Ray Vaughan en train de jammer ensemble. Je te conseille de la regarder sur Youtube. Ca été un moment clé pour moi. Jusque-là j’écoutais principalement BB King, qui a vécu des choses difficiles. Ce qui a d’ailleurs contribué à son statut de Roi du Blues. Et voilà qu’arrive ce jeune gars blanc, Stevie Ray Vaughan, un gars du Texas. Il a rendu le blues beaucoup plus accessible pour moi. Je me suis donc dit : « Pourquoi pas moi ? »

A l’écoute de ton nouvel album, j’ai été surpris par les nombreux styles qu’il contient : blues, rock, jazz, funk… Était-ce volontaire ?

Matt Schofield : C’est arrivé plutôt naturellement. Depuis que j’ai démarré les interviews pour l’album, on me fait souvent la même remarque. Pour moi, il s’agit d’un seul et même style car je classifie la musique selon ce qu’elle procure. Je ne me suis donc pas posé la question lors de l’écriture des chansons. Tu prends conscience de cela uniquement quand tu montres les morceaux à quelqu’un. En fait, j’écris une mélodie et je la présente au groupe. Ils y incorporent également leur propre expérience.

MATT SCHOFIELD

Tu en es à ton cinquième album. Comment décrirais-tu ce nouvel album par rapport aux précédents ?

Matt Schofield : Je dirais qu’il est assez peu différent de mes anciens albums. Je ne fixe jamais à l’avance ce que je vais produire en studio. On joue en fonction de ce qu’on ressent sur le moment. En revanche, c’est la première fois que nous jouons au format quatuor. Auparavant, Jonny Henderson jouait de la basse sur le clavier. Quelques morceaux rendent d’ailleurs hommage à cette période sur l’album.

Sur cet album, tu rends hommage à de nombreux musiciens, avec notamment les deux reprises.

Matt Schofield : Oui et je suis content qu’elles ne sonnent pas comme des reprises. On ne voulait pas faire une copie conforme de ces titres. Ce sont des morceaux qui m’accompagnent depuis l’enfance. J’ai pour habitude de faire une reprise lorsque je considère ne pas pouvoir composer mieux que l’artiste. Mais à la fois, il est très important d’écrire ses propres morceaux, surtout dans le blues où de il y a tant de reprises. Le morceau From Far Away qui ouvre l’album, sonne comme du Matt Schofield. L’album contient également des éléments plus traditionnels. Red Dragon est joué à la Hendrix, en s’inspirant du feeling que véhicule ce type de morceau.

Au sujet de From Far Away, il s’agit de mon titre favori. Il ouvre parfaitement l’album et rappelle même Santana au moment de l’accélération. Il contient également ces fameuses twin guitars, rendues célèbres par Wishbone Ash et Thin Lizzy.

Matt Schofield : Merci beaucoup ! Je suis très fier de ce titre. Je ne savais pas à quoi il allait ressembler au final car nous improvisions énormément en studio. Les twin guitars sont apparues tout à fait naturellement. Je ne rentre en studio qu’avec de vagues idées en tête. Sur ce morceau, notre batteur Jordan a proposé de rajouter des percussions. Ce n’était pas du tout prévu au départ.

En quoi le travail en studio diffère-t-il des concerts ?

Matt Schofield : La principale difficulté en studio est de choisir une version d’un morceau pour l’album. C’est difficile à accepter. Sur scène, on ne joue jamais un morceau de la même manière. On favorise souvent la magie de la première prise, au détriment de la perfection. Je referais certainement l’album si la chance m’était donné. Mais il ne serait pas forcément meilleur, seulement différent.

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L’album studio véhicule-il la même énergie que sur scène ?

Matt Schofield : Aussi proche que possible en fait. Red Dragon et le début de From Far Away sont des moments magiques sur l’album. Ce sont les meilleures versions que nous ayons faites. Les versions en live seront certainement encore meilleures.

Tu es classé dans le Top 10 des meilleurs guitaristes de blues britanniques par le magazine Guitar & Bass Magazine. Comment réagis-tu par rapport à ce genre de commentaire ?

Matt Schofield : J’ai trouvé cela très sympa de leur part. Mais on ne peut pas croire à ce genre de commentaire. Cela peut certainement m’aider à atteindre un public plus large. Je suis mon plus gros fan et mon plus grand critique à la fois. Je suis rarement satisfait par moi-même et j’essaye d’évoluer au maximum. Le prix décerné par les British Blues Awards m’a davantage touché car ce sont mes fans qui ont voté. Cela m’importe beaucoup plus.

Nous avons interviewé Robben Ford ici, dans cet hôtel. Vous êtes sur le même label d’ailleurs. Quelle influence a-t-il eu sur toi ?

Matt Schofield : Robben a été une révélation. J’ai acheté un de ses albums parce qu’il avait l’air cool sur la pochette. Et puis, la façon dont il tenait sa guitare prouvait qu’il savait vraiment en jouer. Robben m’a fait découvrir le jazz. Je n’y connaissais rien en jazz à ce moment-là. Il n’y avait pas Internet à l’époque. Il m’a ouvert les portes de ce genre. Il m’a surtout appris à mélanger les genres et à être ouvert musicalement.

Pour faire référence au titre de l’album, que vois-tu pour cette année 2014 ?

Matt Schofield : Les choses vont dans le bon sens, entre autres grâce au label Mascot. Je suis entouré de gens extraordinaires, notamment les personnes que j’ai rencontrées aujourd’hui et qui sont responsables de ma promo en France. J’ai des objectifs modestes, même si j’apprécierais de jouer devant 5 000 personnes (rires) ! Mais j’ai déjà la chance de jouer dans des clubs devant un public exceptionnel.

Propos recueillis par Thorsten Wollek / Photos : Robert Gil (http://photosconcerts.com)

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