EDWARD SHARPE & THE MAGNETIC ZEROS @ L’Olympia
Mardi soir, la troupe d’Edward Sharpe and The Magnetic Zeros investissait l’Olympia pour un show d’1h30 particulierement dejante.
L’ambiance est survoltée avant le début du concert. Le public, composé de jeunes de 25 à 35 ans, semble déjà dans les starting-blocks. Quelle surprise en voyant arriver la bande sur scène… Ils ne sont pas moins de 11 musiciens ! Look baba cool, visages hilares, ils donnent l’impression de descendre tout droit d’un van multicolore, bien enfumé… Le groupe entame calmement une reprise de Ain’t Got No…I’ve Got Life de Nina Simone. On découvre alors ce qui fait chavirer le cœur de la foule. Il flotte dans l’air un parfum de Woodstock, une sensation de liberté retrouvée. On se surprend même à se laisser porter par la fièvre joyeuse qui envahit l’audience.
Le groupe continue avec 40 Day Dream, extrait de son premier album Up From Below (2009). La voix d’Alexandre Ebert agit sur les spectateurs comme celle d’un gourou hippie. Ces derniers participent à la prestation des musiciens en chantant et en tapant le rythme dans leurs mains.
Le groupe enchaîne ensuite avec I Don’t Wanna Pray qui nous révèle alors la sublime voix de Jade Castrinos, complice d’Alex Ebert sur scène et dans la vie. Toute cette bande loufoque nous rappelle la Carter Family, les morceaux mêlant folk et country avec énergie et innocence.
Sur Man On Fire, Alex Ebert invite le public à chanter en lui passant le micro mais les spectateurs en profitent pour lui déclarer leur amour. Ce petit moment de flottement est heureusement suivi par Janglin’ et Black Water que le groupe étire en longueur pour pouvoir jouer avec la salle. L’ensemble sonne comme une rencontre fortuite entre Charlie Winston et Johnny Cash.
Sur If I Were Free, Alex Ebert nous explique qu’il n’est pas si libre qu’il en a l’air. Pourtant, à le voir danser si hardiment, on se dit qu’il a quand même une grosse marge de manœuvre.
Alors que le morceau s’achève, il commence à siffler les premières notes de Home, titre phare du groupe, rendant la foule totalement hystérique. Les musiciens terminent leur set sur cette note frénétique mais le public n’a pas dit son dernier mot. Après 10 minutes de chants et de cris, Edward Sharpe and The Magnetic Zeros reviennent sur scène pour un dernier moment de communion avec leurs fans. C’est sur Om Nashi Me qu’ils font leurs adieux à la salle, nous laissant optimistes et rêveurs.
Une sublime découverte à ne pas laisser passer !
(Chronique : Audrey Bongat / Photos : Carsten Wilde)