Brit Floyd @ Palais des Congrès, Paris, le 6 novembre 2014
Il ne passe pas une année sans que Brit Floyd ou leurs compères Australien Pink Floyd ne fassent pas un arrêt par la France. Le public y semble particulièrement nostalgique de la grande époque de Pink Floyd. A quelques jours de la sortie d’un nouvel album, The Endless River, Pink Floyd est plus que jamais sous le feux des projecteurs. Ayant assisté au concert de Brit Floyd en 2012 au Casino de Paris, une salle plus intimiste, le groupe a pu montrer tout ce dont il était capable. Un show réussi, tant au niveau de la setlist, du son, des lumières et de la prestance musicale du groupe.
Nous sommes impatients de voir Brit Floyd dans la grande salle du Palais du Congrès, permettant au groupe d’exploiter toute sa panoplie de jeux de lumières. Brit Floyd ne respectant pas l’ordre chronologique des albums, le groupe affiche avant chaque morceau l’année et l’album correspondant, permettant au public de suivre. A côté des grands classiques, Brit Floyd glisse quelques morceaux plus méconnus pour le plus grand bonheur des fans pointus : Childhood’s End, tiré de l’album Obscured By Clouds, Fat Old Sun, tiré d’Atom Heart Mother, ou encore The Fletcher Memorial Home, extrait de l’album The Final Cut, magnifiquement chantée par Ian Cattell, bassiste du groupe.
Brit Floyd rassemble pas moins de 10 musiciens, dont 3 choristes qui brillent pendant le morceau The Great Gig In The Sky. Mené par Damian Darlington, ex-membre d’Australian Pink Floyd et directeur musical de ce projet, le show est ne laisse rien au hasard. Tout est minutieusement calculé, les jeux de lumières et les vidéos projetés étant synchronisés avec la musique. Reprenant principalement les décors de la dernière tournée de Pink Floyd en 1994, The Division Bell, les jeux de lumières s’intensifient au fur et à mesure. Le concert démarre en douceur par le long Shine On You Crazy Diamond, qui fera son apparition également avant les rappels (Parts VI-IX).
Les classiques ne manquent pas : Money, Wish You Were Here, One Of These Days, au rythme transcendant, Another Brick In The Wall (Part 2), qui permet aux eux guitaristes de briller tour à tour. Joué lors de leurs précédentes tournées, le très long Echoes manque à l’appel sur cette tournée, au grand dam des fans les plus férus de Pink Floyd. Très concentré jusqu’à l’entracte, le public s’éveille doucement lors de la deuxième partie. Pendant l’absence du groupe avant les rappels, le public applaudit à tout rompre, à en croire que nous sommes à un concert du vrai Floyd.
Que serait un concert dédié à la musique de Pink Floyd sans le morceau Comfortably Numb, dont le solo de David Gilmour a marqué des générations entières de guitaristes. C’est tout simplement l’un des plus beaux solos de tous les temps. Pendant le solo, une boule à facettes fait son apparition et permet à Damian Darlington de briller de mille feux. Run Like Hell clôture cette belle soirée, à quelques heures de la parution du nouvel album de Pink Floyd, déjà controversé avant sa sortie, du fait de l’absence de Roger Waters. Brit Floyd en influera-t-il un extrait lors de sa prochaine tournée ? L’avenir nous le dira.
Chronique : Thorsten Wollek