Interview Sel Balamir (Amplifier)
A l’occasion de la promo du nouvel album d’Amplifier, leur leader sympathique Sel Balamir nous a accordé un entretien. Amplifier vient de faire paraître son quatrième album Echo Street. Alors que le groupe se forme en 1996, le premier album paraît seulement en 2004. En 2011, Amplifier sort son chef d’œuvre The Octopus, un double album concept d’une extrême complexité. Amplifier a autoproduit cet album qui s’est écoulé à 20 000 exemplaires ! Amplifier a mis quatre longues années pour sortir The Octopus. Tout ce temps nous permis de créer une sorte de cohésion sur cet album, que ce soit en termes de musique et de textes. C’était un projet de longue haleine, nous explique Sel Balimir.
A la même époque, Amplifier décide de se séparer de se maison de disques. Cette rupture a représenté un nouveau départ pour Amplifier. Nous ne pensions pas avoir besoin du soutien financier d’une maison de disques. Cela avait également de mauvaises influences sur notre musique. On a voulu créer de la musique pour notre propre plaisir. Nous avons passé 18 mois à jouer de la musique et à nous amuser. Quand à la question s’il n’était pas trop tôt, dans la carrière d’Amplifier, pour sortir un album de la veine de The Octopus, Sel Balamir nous répond en rigolant : Nous n’avions tout simplement pas de carrière à proprement dite. Nous ne nous sommes par posés de questions. Que quelqu’un aime ou pas cette musique ne nous a pas spécialement intéressés. Entre temps, Amplifier a signé un contrat avec Kscope, le label tenu par Steven Wilson. Ça m’a permis de me concentrer davantage sur la musique, car cela devenait ingérable en autopromotion. Et puis à chacun son métier.
A l’écoute de Echo Street, on se rend très vite compte que l’album est à l’extrême opposé de son prédécesseur The Octopus. En effet, les chansons sur Echo Street sont plus accessibles et le style diversifié. Nous avons été influencés par la collection de vinyles de nos parents. Ils écoutaient des groupes comme Fleetwood Mac, Beach Boys, Crosby Stills & Nash, Pink Floyd, Steppenwolf, les Beatles, Queen et même du classique, déclare Sel Balamir. Quand Amplifier à démarré l’écriture de Echo Street, le groupe a déterré quelques vieilles cassettes d’anciens enregistrements. L’esprit et les squelettes des chansons sont anciens à la différence des corps qui les entourent, qui eux sont jeunes.
Depuis peu, Amplifier forme un quatuor. Avec la nouvelle recrue, les choses ont changé pour Sel Balamir. Cela m’a permis de prendre place au milieu de la scène, ce qui change totalement la donne pour moi. Et cela a également eu des répercussions sur notre façon de fonctionner en salle de répétitions.
Amplifier sera au Divan Du Monde le 12 mai prochain. Sel Balamir reconnaît qu’il est très difficile de bâtir la notoriété d’Amplifier en France. C’est très laborieux chez vous. Nous devons convaincre le public personne par personne. Espérons que d’ici là Amplifier en aura convaincu le plus grand nombre !
Photo et propos recueillis par Thorsten Wollek
Amplifier sur amazon.fr: