En vainqueur de l’émission de téléréalité Swedish Idol, Erik Grönwall a rejoint le groupe H.E.A.T en 2010 en remplaçant pour son ex-chanteur Kenny Leckremo. Le jeune chanteur en a profité pour s’offrir un relooking qui colle parfaitement au milieu du rock. H.E.A.T, qui a récemment sorti son deuxième album Tearing Down The Walls, s’impose déjà comme l’une des références dans le milieu du rock mélodique. Nous avons saisi l’occasion de rencontrer Erik Grönwall, se montrant tout particulièrement aimable et de bonne compagnie, lors d’une journée promo organisée au Hard-Rock Café à Paris. La nouvelle vient de tomber : H.E.A.T se produira à la Flèche d’Or le 9 décembre 2014 !
Tu es sorti vainqueur de l’émission Swedish Idol. Généralement, ces artistes sont assez vite oubliés. Avec un peu de recul, quel est ton avis au sujet de ce type d’émissions ?
Erik Grönwall : Pour être tout à fait honnête, j’ai eu le même problème en sortant de l’émission. Certaines personnes croient d’ailleurs toujours que j’ai été mis aux oubliettes, car ils n’aiment pas le rock’n’roll (rires). Mais je continue à croire en ce que je fais. Pour revenir à l’émission, je n’aime pas le concept de mettre des musiciens en compétition. Mais cela a été un moyen de me faire connaître et d’en faire mon métier.
Pour quelle raison as-tu décidé de rejoindre H.E.A.T en 2010 au détriment d’une carrière solo ?
Erik Grönwall : La première raison étant que je n’ai pas eu besoin de créer un groupe à partir de rien. De plus, j’ai toujours été habitué à faire partie d’un vrai groupe. C’est également une sécurité financière que de faire partie d’un groupe bien établi.
J’ai lu que tu jouais dans un groupe de punk-rock avant.
Erik Grönwall : Oui, c’est juste. Et même dans un groupe de trash-metal. Je me suis donc essayé à différents styles.
Dans quelles circonstances as-tu rejoins H.E.AT ?
Erik Grönwall : J’ai reçu un message de leur batteur Crash un jour. Il m’a demandé si j’étais intéressé de remplacer leur chanteur précédent. J’ai dû refuser leur proposition à l’époque car j’étais en pleine tournée solo. Peu de temps après, j’ai eu la confirmation du départ de Kenny Leckremo en lisant un journal. Au même moment, ils m’ont envoyé leurs deux albums. J’en ai finalement reparlé avec mon management qui m’a conseillé d’accepter la proposition.
Les connaissais-tu avant cela ?
Erik Grönwall : Pas beaucoup. Je connaissais seulement un de leurs tubes.
Ton changement de look depuis l’émission n’est certainement pas passé inaperçu.
Erik Grönwall : En effet, j’avais un look différent lors de l’émission car on m’a mis dans un moule. Je n’avais pas autant de tattoos à l’époque (rires). Mais j’aimais déjà le rock. Certaines personnes ne l’ont pas apprécié, car cela ne collait pas avec les fans de l’émission. A l’inverse, j’étais conscient que les fans de H.E.A.T n’apprécieraient pas l’arrivée d’un jeune sortant de l’émission Idol. Mais tu dois faire ce qu’il te plaît !
Justement, qu’as-tu ressenti en rejoignant H.E.AT ?
Erik Grönwall : J’étais conscient de devoir prouver quelque chose à leurs fans. Mais cela m’a d’autant plus stimulé et motivé à faire de mon mieux. Je pense que les membres du groupe ont ressenti la même chose car ils ne voulaient pas décevoir leurs fans.
H.E.AT a ouvert pour des groupes aussi différents que Toto et Edguy. Il n’est pas facile de définir le style du groupe du coup. Comment le définirais-tu ?
Erik Grönwall : Je n’aime pas donner d’étiquette. De nombreuses personnes nous définissent comment un groupe de rock mélodique. C’est certainement vrai. Mais nous tentons de nous démarquer de styles plus anciens. Je dirais donc tout simplement que nous jouons du rock, même si c’est un terme assez généraliste.
En écoutant votre nouvel album Tearing Down The Walls, je note les influences de groupes comme Bon Jovi et Aerosmith. N’avez-vous pas justement peur d’être rattachés à ces groupes plus anciens.
Erik Grönwall : Les fans de AOR vont certainement nous trouver vieux jeu. A la fois, nous avons un son moderne et écrivons de manière différente que les groupes cités à l’instant. Nous n’essayons pas du tout de les copier. J’aime qu’on nous définisse comme un groupe de rock actuel.
J’ai lu le terme de rock scandinave. Rentrez-vous dans cette case ?
Erik Grönwall : Je pense que cela vient du groupe ABBA à l’origine. Nous sommes à tout jamais rattaché à cela. Ils nous ont tous énormément influencés.
Tu en es à ton deuxième album avec le groupe. Nous avons la chance de vous rencontrer à Paris aujourd’hui. Les choses semblent évoluer dans le bons sens !
Erik Grönwall : Oui, nous trouvons également qu’il se passe quelque chose de spécial. Avec ce nouvel album nous avons pour objectif de bâtir notre notoriété en nous produisant en public au maximum.
A l’écouté de vos deux derniers albums, il me semble que vous soyez plus agressifs sur Tearing Down The Walls. Etait-ce une démarche volontaire ?
Erik Grönwall: C’est arrivé de manière inconsciente. Tout ce que je peux dire à ce sujet, c’est que nous avons tous été influencés par des groupes de metal. Je suis fan de Pantera par exemple. Je pense qu’il était nécessaire d’évoluer par rapport au précédent album.
Comment te compares-tu par rapport au style de Kenny, l’ex chanteur de H.E.AT ?
Erik Grönwall : J’essaie beaucoup plus d’agir en tant que frontman qu’en tant que chanteur du groupe. Je considère que les gens qui viennent nous voir en concert s’attendent à un show conséquent. Je veux donc leur donner toute l’énergie nécessaire. A la différence de Kenny qui est plus influencé par les années 80, je le suis plus par les années 70 et des chanteurs comme Freddie Mercury et Bon Scott.
En te voyant sur scène, et ce depuis l’émission, tu sembles très à l’aise sur scène.
Erik Grönwall : Oui, j’ai toujours aimé faire cela. J’ai beaucoup d’énergie à revendre.
Tu as participé au spectacle musical de Queen We Will Rock You, mais pas à Londres !
Erik Grönwall : On voit que tu as fait des recherches (rires) ! Ça s’est passé en Suède avant que je participe à l’émission Swedish Idol. Mais c’était dans le cadre d’un projet d’école amateur.
A quel moment as-tu su que tu ferais de la musique ton métier ?
Erik Grönwall : C’était justement à l’époque de ce spectacle musical. Je ne pensais pas devenir chanteur, car j’ai commencé en jouant de la guitare. Ce spectacle m’a permis de me rendre compte qu’il était plus amusant de se retrouver au centre de la scène.
Vous faites partis de la tête d’affiche du festival de rock mélodique Firefest cette année. Cela doit être plutôt gratifiant !
Erik Grönwall : En fait, nous avons déjà joué à ce festival l’année dernière. Les organisateurs étaient si contents de notre concert, qu’ils nous ont demandé de participer de nouveau cette année en tête d’affiche. C’est incroyable !
Qu’avez-vous prévu cette année ?
Erik Grönwall : Nous allons donner le maximum de concerts et participer à quelques festivals cet été.
Qu’en est-il de la France ?
Erik Grönwall : Nous espérons venir bientôt. En fait nous avons déjà joué sur un festival en Normandie en novembre 2013. C’était la première fois que nous jouions avec ce line-up en France. Le public était fabuleux.
Photos et propos recueillis par Thorsten Wollek